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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Comme un poisson hors de l'eau
France / 1999
05.05.99
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UN POISSON NOMME DESIRE
On en revient au film de genre. Les tentatives en France se multiplient, notamment depuis Dobermann. Comme un poisson hors de l'eau ressemble beaucoup aux Kidnappeurs, dans son atmosphère, son humour "ado", son casting déjanté. Le pari était de faire un film entre Audiard pour le rythme et les dialogues, et Kounen, pour la violence et l'immoralité.
La recette ne prend qu'à moitié. Certes, le film n'est pas raté. On prend même, parfois, son pieds. Pinon jubile à caresser ses armes. Bellucci est toujours aussi bellissima. Rien n'est vraiment sérieux. Même dans la cruauté. Tout est décalé.
Cependant, l'air absent de Karyo - fatigué? - la répétition des clichés et tous ces déjà vu, lassent, hélas.
Le film manque de suspens, et le carnage final n'arrive pas à réaliser l'effet libérateur voulu. Sans parler d'une moralité trop facile, bref d'une fin qu'on aurait aimé plus cynique.
Car le film, à force de rendre les personnages méchants, plus humains, plus attachants, n'arrive pas à jeter un regard acide sur une situation qui a tout d'horrible. Ce manque de point de vue rend le script vide. Et nous fait détacher de ses personnages, trop caricaturaux.
Reste un plaisir éphémère de voir un (médiocre) remake d'Un poisson nommé Wanda. Un poisson qui se laisse désiré tout au long dufil... vincy
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