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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Comment j'ai tué mon père?
France / 2001
19.10.01
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COMME UN CHIEN DANS UN JEU DE QUILLES
"- Tu as vu son regard ? C'est de la glace."
Après un tour du côté de la comédie (Augustin Roi du Kung-Fu), Anne Fontaine retourne au drame psychologique style Nettoyage à sec. En tentant de fouiller les tréfonds de l'âme, elle s'attèle à l'essai cinématographique sur les liens familiaux. Dans Comment j'ai tué mon père, la réalisatrice a voulu de nouveau instaurer une atmosphère sulfureuse en infiltrant un personnage trouble dans un milieu apparemment harmonieux. Ici, le " père prodigue " (Michel Bouquet) remplace l'amant travesti de Nettoyage à sec et revient dans la vie de son fils qu'il avait abandonné pour vivre en Afrique.
En lorgnant du côté du drame bourgeois, Anne Fontaine nous propose un film peut-être trop classique et surtout froid. Comment j'ai tué mon père est certes bien écrit (le scénario fouillé a été écrit avec le spécialiste Jacques Fieschi), bien filmé, mais il manque quelque chose et le film ne " prend " pas. Dans le même registre du retour du père indigne, on est très loin de la réussite de Tout va très bien on s'en va de Claude Mouriéras.
Côté acteurs, ils sont tous irréprochables (excepté peut-être Natacha Régnier, peu crédible en bourgeoise névrosée). Mais Michel Bouquet est presque le seul à s'en sortir réellement en offrant un personnage complexe (un père qui a abandonné femme et enfants pour s'installer en Afrique et qui revient sans le moindre scrupule). Les autres personnages manquent cruellement de profondeur et restent dans un comportement glacé peu convainquant.
Comment j'ai tué mon père est un peu comme un exercice de style qui aurait tout les ingrédients d'un bon film mais qui aurait raté son but. Rien n'est vraiment critiquable mais l'ensemble est ennuyeux et n'apporte rien tant on a l'impression de l'avoir vu mille fois. laurence
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