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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La ferme en folie (Barnyard : The Original Party Animals)
USA / 2006
21.02.2007
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LE PETIT MONDE DE LA PARLOTTE
"- Tu ne peux pas résister. Tu es une bête de scène."
La ferme en folie est symptomatique du vieil adage : la quantité ne fait pas la qualité. Dans cette profusion de films d'animation en 3D, on constate, malgré leurs moyens, que les "produits" ont de moins en moins de saveur. Les scénarios sont indigents au point d'être prévisibles de bout en bout; la direction artistique laisse parfois à désirer. Voire nous faire prendre des pis pour des lanternes. Depuis quand un veau a des mamelles???
La 3D est ludique, mais l'animation se rapproche davantage du jeu vidéo. Baclé? Le film est surtout un plagiat ; pas loin de Nos voisins les animaux, Les rebelles de la forêt, ou encore le classique d'Orwell, La ferme des animaux. Ce ne sont plus des citations, des références ou des clins d'oeil pastiche mais bien des remix (*). Une séquence d'action s'intercale entre deux séquences de dialogues. Comme s'il fallait nous réveiller après nous avoir endormi au sirop. Car le film est bavard. Les animaux complètement humanisés. Fables de la Fontaine version Disney. On en sort pas. Heureusement il y a ces séquences d'action improbables mais souvent sensationnelles et réussies. Les paysages éblouissent. Parfois la parodie amuse (un rongeur qui se la joue Joe Pesci). Mais le manque d'imagination (Quand le patron n'est pas là, les animaux dansent, tel est le pitch), les clichés (un gros rat rappeur nommé Biigy Cheese, les coyotes forcément vils) et les morceaux musicaux pour remplir le vide inquiètent sur la conception de ce type d'oeuvres pour enfants.
Une futile comédie musicale animalière et plouc sans message et bien morale. On a brûlé Disney pour moins que ça. Allô "Meuh-man" bobos! Les cyniques y verront une critique décalée d'une Amérique moyenne et médiocre.
* et que dire quand on fait lire le livre Le petit monde de Charlotte, produit par le même studio, traitant les animaux de la même manière? La ferme en folie bête bande annonce promotionnelle d'un autre film?
v.
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