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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Confidence
USA / 2003
01.10.03
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LES ASSOCIÉS
"- On est trop vieux pour mourir.
- Et trop jeunes pour le pénitencier."
Au grand jeu du Arrête-moi si tu peux, les Soderbergh, Spielberg, Jordan et autres Scott s’y sont laissés prendre avec myriade d’acteurs, intrigue tordue, et défi intellectuel impossible. James Foley ne fera exception à aucune des règles. Vous êtes lassés ? Un braquage à l’italienne ou une combine d’arnaqueurs à la Frears vous ont rassasiés ? Pourtant, reconnaissons que cette magouille a de la classe. À l’image de son héros, Edward Burns, très beau gosse et magnifique supplétif à l’empâté Ben Affleck, Confidence est un brin cynique, un zest chic et pleinement superficiel. Une belle partie d’échecs dont one devine à l’avance qu’elle ne se finira pas tel qu’on essaie de nous la vendre.
Toutes les règles du genre sont donc respectées, et la première d’entre elles c’est le casting. Si Burns joue le mec qui a autant de neurones que de testostérones (comprendre qu’il en a beaucoup), les seconds rôles nous régalent. Au premier rang desquels, Dustin Hoffman, qu’on a l’impression de retrouver, et qui nous sort le grand jeu : diction, chewing-gum, dialogues, gestuelle, claquements de doigts. Le méchant désinvolte, l’obsédé sexuel, le maffieux complexé et tyrannique : tout y passe en une séquence où il impose magistralement sa leçon de cinéma.
Entre les présages et les bavardages, l’action s’emballe, fluide, rapide. Ce jeu de méfiance et de confiance ("confidence" en anglais) réclame qu’on ne se fie pas aux apparences. Ça marche assez bien. Grâce à un humour corrosif, des personnages excessifs, et ses clichés scénaristiques, le plaisir ne se fait pas attendre. Dommage que la mise en scène soit trop classique, faisant appel à des astuces visuelles sans inspirations.
Dans ce maelström où chacun cherche à entuber l’autre, la bonne idée est ce montage qui donne à Confidence un aspect de film à tiroirs. Le puzzle s’assemble sous nos yeux qui n’ont pas le temps de s’endormir. Avec un peu d’expérience, le cinéphile anticipera un peu la tombée des masques, mais pourra toujours se délecter à la vue de Rachel Weisz, femme fatale idéale.
Film malin, où là encore le cinéaste s’identifie à son héros, où le metteur en scène de cette pièce de théâtre entre escrocs s’apparente à la création d’une arnaque, Confidence nous charme, nous traite avec intelligence et nous met en confiance, sans nous livrer quoique ce soit d’important. Ne soyons pas trop exigeants... vincy
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