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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ecrire pour exister (Freedom writers)
USA / 2007
14.03.2007
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DANGEROUS MINDS
"- À Long Beach, tout dépend à quoi tu ressembles. Tout est dans le problème de couleur. Si t'es latino, asiatique ou noir, tu peux te faire plomber à chaque fois que tu sors de chez toi."
Dès les premières notes du générique aux sonorités R'n'B et à l'apparition du logo MTV Films, le ton est donné. Nous allons assister, dans la joie ou la douleur, à un film sur les inégalités sociales et les injustices, vécues par les diverses castes américaines. Inspiré d'une histoire vraie, Écrire pour exister comporte tous les clichés possibles et imaginables sur la tentative d'intégration de ces jeunes paumés, à qui l'avenir ne sourit pas. Hilary Swank, jeune professeure idéaliste et inexpérimentée, semble s'être perdue au milieu d'eux. Les Américains, très friands de ce genre de biopic y trouveront forcément leur compte de manichéisme, de bons sentiments qui dégoulinent et de morale forcément puritaine. Regardez comment la gentille petite blanche est parvenue à métamorphoser ces cas sociaux quasi illettrés, leur permettant de trouver leur voie et de rentrer dans le droit chemin grâce à l'écriture. Le poids des mots, le choc des images pourrait-on ainsi dire. Tout y est fait pour arracher l'émotion du spectateur, avec succès d'ailleurs si on a l'âme sensible, rendant le film larmoyant au possible. Seule, envers et contre tout, Erin Gruwell se bat contre la discipline retorse de ses supérieurs et offre la réussite typiquement US. Les nostalgiques du Cercle des poètes disparus ne s'y retrouveront qu'avec les brèves apparitions de Scott Glenn et Patrick Dempsey, le docteur "McDreamy" terriblement sexy de la série Grey's anatomy. On se console comme on peut me direz-vous... Finalement, le scénariste de Sur la route de Madison, nous présente un mélo rasoir, proche du très mauvais Esprits rebelles avec Michelle Pfeiffer, bien plus boosté par sa BO que par la qualité de sa mise en scène. Un genre en soi qui permet de faire l'apologie d'une Education Nationale forgée par ses exceptions qu'elle se plaît tant à rejetter.
Florine
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