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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le secret de Térabithia (Bridge to Terabithia)
USA / 2007
28.03.2007
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BULLE DE FLIPES
« - Ferme les yeux et garde l’esprit grand ouvert. »
Le secret de Térabithia n’est pas un Narnia bis, profitant plutôt d'une meilleure histoire, mais souffrant d'une mise en scène plus que médiocre. Ici, irien à voir avec un univers d’Heroic Fantasy peuplé de créatures « réelles », mais d’un recoin fantasmagorique né de l’imagination de deux enfants, façon Goonies. Les qualités essentielles du film résident dans son histoire portée par deux marginaux qui se protègent de la réalité en se créant un monde imaginaire. La défense de se ce rêve et l'épanouissement progressif des personnages justifient les transformations en monstres de ceux qui attaquent cet idéal. Il nous rappelle aussi qu'il est impossible de se soustraire au monde réel. Tel un étau, cette réalité rattrape ainsi nos "héros" et ajoute une tristesse inattendue et assez touchante.
Le film fait la part belle aux différences, à ces personnages en retrait de toute norme sociale ou d'identité sexuelle affirmée. La fille a les qualités d'un garçon et inversement. Les gens normaux, fièrs de l’être, préfèrent s’abrutir en regardant la télévision. Le secret de Térabithia, ou plus justement le pont de Térabithia, (véritable traduction du titre original transformé pour surfer sur la vague de Narnia) symbolise ce passage du monde du quotidien à celui du rêve. Cependant, ce n'est ni E.T. ni Poltergeist.
Parmi les réussites du film, on notera la performance remarquable de la jeune Anna Sophia Robb qui après son rôle de petite peste dans Charlie et la chocolaterie, confirme son statut d’actrice en devenir. Dynamique et émouvante, elle écrase son camarade. Il est amusant de retrouver Robert Patrick parmi les personnages, ancien T-1000 de Terminator 2. Ca sniffe la série B.
Mais conçu comme un jeu vidéo, sans intrigue construite, évoluant au fil des jeux et des soucis quotidiens, le film s'essouffle rapidement, et ne nous captive pas. Le long métrage reste dans les limites du film pour enfant. Il n’évite cependant pas le schéma classique du monde scolaire et de tout ses petits problèmes. A l'image de ce final un peu en retrait du coup de théâtre qui le précède, ce qui donne cette impression de terminer sur une note joyeuse un peu trop appuyée. Bref factice.
ninteen
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