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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Delirious
USA / 2006
04.07.2007
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LA PERM' DES CELEBRITES
Tom DiCillo a voulu s'offrir un "délire" léger, une "fantaisie" aurait clamé Jeanne Labrune. Le film a des allures d'objet superficiel et sérieux, drôle et politique, flirtant avec le trash kitsch sexy de John Waters et John Cameron Mitchell, mais aussi avec les âmes errantes d'Amos Kollek et des obsessions proches de Woody Allen. Bref un after hours qui se prolonge au delà du raisonnable, où ses personnages se perdant dans Manhattan.
Il n'y a que du déjà vu dans Délirious. Hormis peut-être le trio insolite d'acteurs, qui nous permet de nous attacher à cette histoire un peu facile. Cette génération précaire qui aspire à la célébrité et ses paillettes aurait peut-être mérité un peu plus de rigueur dans le traitement social pour qu'en filigrane le film dépasse son simple statut de comédie sucrée estivale. DiCillo a préféré miser sur le dilemme, l'opportunisme et le romantisme. Parfois maladroits, souvent charmants, les personnages exploitent toutes les situations et problèmes relationnels possibles jusqu'à l'inévitable happy end, après un détour dans un peu plausible suspens criminel à deux balles. Le regard sur un monde à la fois connu et qui lui échappe nous touche par sa naïveté.
De ces diversions, réussies ou pas, le cinéaste tire surtout un film désenchanté mais s'illusionnant d'un amour suprême. Un New York où les minables et autres ringards vivent des miettes que leurs laissent des névrosés sacralisés. Un portrait d'une civilisation décadente, où les icônes et autres mythes intérimaires renvoient un rayon de lumière sur des anonymes qui peinent à exister. Dans tout cela, le héros est celui qui reste digne, intègre, honnête, c'est Candide chez Choderlos de Laclos. v.
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