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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La maison
France / 2007
22.08.2007
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PERIL EN LA DEMEURE
"- Deux potes qui s'embrouillent pour une nana, c'est pas terrible, mais pour une maison...là vous pétez un cable!"
Paris, sa grisaille, ses voitures, son vacarme. Rien de mieux qu'une maison paisible et rassurante pour évacuer la routine... La maison est un film du détail, qui prend son temps. Un peu trop. Les gestes du quotidien y sont longuement dépeins, comme pour en faire émerger une vérité supérieure. Qui ne vient pas.
Pourquoi cette obsession ? Au lieu de laisser la question en suspens, Manuel Poirier explique tout. C'est son défaut, et ça plombe le film : Poirier fait dire à ses personnages tout ce que la mise en scène aurait pu sous-tendre. Zero finesse. Pour exemple, cette maladroite scène d'amour entre Sergi Lopez et Bérénice Béjo, sensée être touchante. Les deux amants s'étreignent dans le grenier de la maison, symbole pour lui d'une nouvelle vie après son divorce, et pour elle d'une enfance retrouvée puisqu'elle y a laissé tous ses souvenirs. C'est alors que survient ce dialogue, involontairement drôle : Elle, l'air grave, "pourquoi vous divorcez ?", lui, le regard dans le lointain, "peut-être parce qu'on a pas réglé tous nos problèmes d'enfance... "
Tout est dit, et c'est bien là le problème. Tout est trop dit.
eric
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