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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Motel (Vacancy)
USA / 2007
01.08.2007
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CHAMBRE AVEC VUE... SUR VOTRE MORT
"On est vacciné contre le tétanos?"
Motel fait partie de ces films décevants, c'est à dire où les attentes ne sont pas toutes comblées malgré de bonnes intentions. Un scénario à l’inspiration hitchcockienne permet de prendre connaissance des personnages : ils nous deviennent sympathiques, familiers, complices. De quoi mieux nous faire partager leur calvaire. Une tension habilement installée. La montée du suspense est progressive. L’angoisse psychologique est préférée aux effets gores habituels. Les victimes sont un couple de trentenaires mariés et non des adolescents ou jeunes adultes post-pubères débiles comme dans la plupart des film d’horreurs actuels (Hostel, Massacre à la tronçonneuse, Destination finale, Jeepers Creepers, etc... ). Bref, il y avait de quoi exploiter, à la manière d'Identity, le fameux filon de Psychose, où le bon vieux motel hanté croise le le voyeurisme contemporain. Une critique de reality-show?
Mais l’originalité s’arrête là. Motel n’a rien d’un « teen movie » comme Reeker, sorti l’été dernier sur nos écrans et qui reprenait déjà le thème du motel abandonné peu accueillant. Les moments de frissons sont bien réels mais trop rares et trop brefs pour nous faire palpiter et nous captiver. Les acteurs, Luke Wilson, habitué plutôt aux comédies, et Kate Beckinsale, brunette insipide et substituable, ne manquent pas de talent mais leurs personnages sont trop prévisibles. Comme tous les seconds rôles, à l'instar de ce gérant du motel adepte des « snuff movies ». Le cadrage, bien calculé, anticipant chaque provocation terrifiante, fera bondir les candides et bailler les affranchis. Ce couple qui sursaute parce que quelqu’un frappe à la vitre de leur voiture en pleine nuit, tout ça accompagné d’effets sonores, n’a-t-on pas déjà vu ça cent fois ?
Il ne suffit pas de terroriser des innocents puis d’essayer de les tuer pour nous faire peur à chaque scène. Mais étais-ce là le but? Motel n'a rien d'un navet. Mais sa banalité noie un peu son propos. A défaut d'une critique sur cette société qui se complait dans le sensationnalisme extrême pour combler son vide existentiel, on assiste à un spectacle où le coup de la panne d'essence mène plutôt à l'enfer qu'au paradis. Bizarrement, cela peut laisser indifférent ou au contraire, intriguer... raphael
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