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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Pensionnat (Dek Hor)
Thaïlande / 2007
22.08.07
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AMES EN PERDITION
« Tu m’as dit que tu n’existais pas aux yeux des autres. Mais les autres existent-ils à tes yeux ? »
Son nom peut paraître compliqué, mais il faudra surveiller de près Songyos Sugmakanan, l’étoile montante du cinéma thaïlandais, qui signe là son premier long métrage en solitaire. Le Pensionnat est un film hybride, entre fantastique, drame et récit initiatique, celui d’un enfant de 12 ans confronté à la solitude et ses peurs. Inspiré de l’enfance du réalisateur, le film s'avère réaliste dans sa représentation des angoisses et de l’isolement à cette période de la vie.
Dépassé le côté fantastique de la première demi-heure, Le Pensionnat est un film qui s’attache davantage aux relations humaines et notamment à celle d’un père et son fils qu’il éloigne du domicile familial pour préserver un secret dont il n’est pas fier. L’histoire se focalise également sur les relations entre les enfants et notamment l’amitié entre Ton et Wichien, le seul garçon qui semble prêter une attention particulière au nouveau venu. Ce film humaniste ne cache pas ses inspirations. D’abord littéraires avec les romans Mon Bel Oranger et Allons réveiller le soleil, œuvres autobiographiques qui raconte l’enfance de l’auteur brésilien José Mauro de Vasconcelos. Ensuite musicales avec une bande originale très émouvante qui n’est pas sans rappeler les solos piano du maître Joe Hisaishi.
Cette belle histoire s'accompagne d’une photographie séduisante reproduisant l’atmosphère peu accueillante de ce pensionnat et les troubles des personnages. Il y a comme une nostalgie de l'enfance oubliée, une envie de retrouver l'innocence perdue. Sa simplicité et sa poésie le distingue des productions asiatiques habituelles, souvent maniérées, allégoriques ou purement fantastiques. Le film préfère les peurs intimes et les tourments psychologiques aux horreurs faciles et aux dénouements surréalistes.
Suggestif et sinueux, ce Pensionnat a tout le potentiel nécessaire pour attirer un public au-delà de sa sphère originelle... Raphaël
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