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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La vérité ou presque
France / 2007
12.10.2007
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MENTIR A TOUT PRIX
“ – S’il avoue, tu sauras à quoi t’en tenir.
– Et si il nie ?
– Ben tu sauras qu’il ment. ”
Si ce film avait été tourné par Agnès Jaoui, qui se l’est vu proposer la première par l’auteur du roman ici adapté, aurait-il été plus épicé? C’est fort probable mais ne boudons pas notre plaisir. La vérité ou presque nous arrive comme une heureuse surprise parmi tous ces films choraux qui nous tombent en avalanche depuis quelques années. Agnès Jaoui a donc été bien inspirée de le soumettre à son ami Sam Karmann qui signe ici une comédie enlevée sur le mensonge et ses dérivés. D’une apparence légère, le film gagne progressivement en profondeur, déclinant assez brillamment et sans surcharge verbale ce constat vaguement cynique : les rapports humains sont la plupart du temps basés sur le mensonge. Le film s’arrête d’ailleurs au stade de l’observation mais n’oublie pas d’aborder ce qui entoure ces compromis plus ou moins coupables avec la vérité et surtout, évite tout jugement moral. Alerte, drôle, un brin cruel, toujours bienveillant, il suggère plus la réflexion qu’il ne l’impose. Sam Karmann est avant tout un comédien, à ce titre il aime les acteurs et sait leur octroyer tout l’espace dont ils ont besoin pour faire exister leur personnage. Et c’est bien là la principale réussite du film. Certes, il réserve ce lot de répliques savoureuses qui accompagne généralement les scenarii très écrits. Mais ce sont les non-dits, les silences, les jeux de regards pour lesquels les acteurs excellent qui lui donnent ses respirations les plus essentielles, celles qui laissent au spectateur la liberté de voir au-delà du divertissement… Ou pas. Karine
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