Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La dernière légion (The Last Legion)


USA / 2007

19.09.2007
 



LE DERNIER EMPEREUR





"Il faut bien des héros, non ?"

Et c'est reparti pour un péplum approximatif exaltant les valeurs de virilité, d'honneur et de sacrifice, à grand renfort de combats sanglants et de discours touchants au lever du soleil. 300, c'était pourtant il n'y a pas si longtemps… Las, Hollywood aime bien les hommes en jupe, ces temps-ci. Mieux vaut donc faire contre mauvaise fortune bon cœur : on oublie tout de suite les grosses ficelles scénaristiques, les coïncidences qui arrangent tout le monde et la musique tonitruante qui pollue la moitié du film, pour ne se concentrer que sur ses atouts.

Déjà, cette dernière légion bénéficie d'une intrigue qui tient la route, mélange d'une légende fantaisiste et de bribes d'Histoire antique passées à la moulinette d'un synchrétisme totalement décomplexé. Passé un premier quart d'heure un peu primitif, les aventures du commandant Aurelius et de sa petite troupe trouvent même un rythme suffisant pour tenir le spectateur en haleine. Ensuite, il y a une femme qui se bat comme un homme, sous le regard d'ailleurs perplexe et admiratif de ses compagnons. On ne peut pas dire que l'on voit cela pour la première fois, mais puisqu'il s'agit d'Aishwarya Rai (alias la plus belle femme du monde) et qu'elle y met une une fougue plutôt convaincante, ce n'est pas désagréable à regarder. Elle a en plus une manière bien à elle de ne hausser qu'un sourcil quand elle veut manifester sa surprise. Assez craquant…

Enfin, le film abandonne très vite toute prétention grandiloquente pour lui préférer un second degré prudent. Du coup, les personnages n'ont jamais l'air de se prendre trop au sérieux (l'air accablé de ce malheureux Colin Firth lorsqu'il se retrouve nez à nez avec une sorte de géant muni d'une hache après avoir décimé déjà la moitié d'une garnison…), ce qui atténue tout le cirque autour de l'honneur, de la loyauté et des causes justes qu'il faut défendre jusqu'à son dernier souffle. Ultime pied de nez, l'épilogue qui d'une part réclame la fin de ce genre de films ("plus de sang, plus de guerre" exige le jeune et sensible empereur) et de l'autre renvoie la prétendue légende à ce qu'elle semble être, une fable pour amuser les enfants. Le pire, c'est que ça marche : divertissement garanti et, en s'y prenant bien, intérêt spontané pour tout ce qui a trait à l'Empire romain, latin compris. Hollywood, usine à propagande pour l'Histoire antique et les Humanités, il fallait y penser.
 
MpM

 
 
 
 

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