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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'invité
France / 2007
19.02.2007
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SAVOIR PASSER LES PLATS
Interdit de projection presse, le film était à savourer en salles. Pas invités, sauf si l’on payait. C’est la règle pour le spectateur que vous êtes, que nous sommes parfois. Si le prix d’un billet de cinéma nous distingue, le plaisir éprouvé est assez similaire : il est ou n’est pas. Que l’on voit le film avant sa sortie ou des mois plus tard, l’intérêt à regarder le film est forcément identique : il est ou n’est pas.
Adapté d’une pièce de théâtre, le film a le tempo de Cuisines et dépendances et l’allure d’un Veber. Le matériau n’est pas mauvais, les comédiens sont bons – Lemercier est parfaite en gourdasse – et quelques répliques méritent leur entrée dans le répertoire des phrases qui tuent. Pourtant cet Invité, au-delà de cette distraction assez légère, ne satisfait pas notre faim de rire et d'y revenir. Ne blâmons pas les situations ou le poisson, mais juste l'adaptation et la transposition.
Le scénario se contente d'une application à peine enrichie de la pièce de théâtre : peu de personnages secondaires, ou très anecdotiques, aucune dimension psychologique supplémentaire pour les rôles principaux, en dehors de leur trait grossier. Rien n'est approfondit ou revu sous un autre angle, de peur de risquer le déséquilibre entre le sujet grave et la dérision ambiante. Cette paralysie dans l'adaptation trouve son prolongement dans une mise en scène plate, se résumant ) un montage approximatif pour éviter le théâtre filmé, et n'échappant pas au huis-clos. Laurent Bouhnik échoue à personnaliser son propos ou à donner une dimension cinématographique à cette histoire qui mélange pourtant la casse humaine d'une société individualiste et matérialiste. Sans offrir un cadre métaphorique et en se restreignant à une simple illustration, le cinéaste gâche le menu appétissant, chaleureux, simple et même rustique. Le service n'est pas compris, et du coup le tarif réduit suffira un dimanche soir par temps de Tsunami. vincy
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