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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le coeur des hommes 2
France / 2007
24.10.2007
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SEX IN THE CITY
"- J'aimerais voir ta réaction si je te disais que je partais en week-end avec des copines...
- C'est simple, je te quitte !"
Quatre ans après le premier opus, Marc Esposito remet le couvert et réunit les quatre indéfectibles potes Alex, Antoine, Jeff et Manu au bord de la piscine exactement là où on les avait laissés. Au menu de cette comédie "sentimentale", toujours le même sujet : leurs histoires de cœur… et de cul.
A la différence du premier épisode qui était frais et varié, on a l’impression ici d’avoir affaire à quatre machos peu respectueux du sexe opposé et à la vulgarité omniprésente. Pendant près de deux longues heures, les émotions se succèdent chez le spectateur qui est la plupart du temps stupéfait, puis carrément affligé par les répliques assez crues des personnages, mais surtout pris d'un ennui profond dû aux lenteurs qui alourdissent considérablement l'intrigue. On l'a bien compris, il s'agit de mettre en avant les infidélités des protagonistes qui illustrent leurs crises de la quarantaine, voire de la cinquantaine. Mais ce qui est réellement insupportable, c’est la complaisance avec laquelle le réalisateur dresse le portrait de ces hommes, les dépeignant en victimes de l'adultère tout en faisant passer leurs femmes pour des hystériques. Solidarité masculine, sans doute…
Au milieu d'une telle vacuité, on remarque le jeu d'actrice de Zoé Félix qui tente de tirer le film par le haut. En femme moderne capable de supporter le vieux grincheux joué par Gérard Darmon, elle apporte un peu de fond à des personnages particulièrement fades. Même chose pour Florence Thomassin, toujours aussi bonne actrice, qui s'en sort bien dans un rôle pourtant peu étoffé de femme endurante et soumise.
Y avait-il dans l'esprit d'Esposito un désir de lorgner du côté de Sex and the city ? Il est vrai que la bande de potes peut rappeler dans une certaine mesure le quatuor féminin de la série… en plus caricatural et moins drôle, évidemment. D'ailleurs, aussi décevant que soit ce deuxième volet, nul doute que le nombre d'entrées soit à la hauteur... En flattant les plus bas instincts du spectateur (voyeurisme et humour en dessous de la ceinture), le réalisateur prend peu de risques et s'inscrit avec brio dans la lignée des comédies franchouillardes à la beaufitude assumée, voire magnifiée.
Christopher (avec MpM)
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