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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le Chaos (Heya Fawda)
Egypte / 2007
05.12.2007
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LE BON, LA BELLE ET LE MECHANT
“- Vous croyez que le pays a baissé la garde ? Non. Ce pays a un gouvernement. Et ce gouvernement, c’est moi.”
Le film s’ouvre sur une scène de chaos, une manifestation réprimée avec violence par les forces de l’ordre. Chahine, qui travaille ici en collaboration avec Khaled Youssef, rappelle ainsi que si son film n’a pas la forme d’une œuvre engagée, il en a le fond. Car avant d’être un conte moderne, Le Chaos est une charge contre le pouvoir et la situation politique et sociale de l’Egypte. Chahine passe d’ailleurs la première partie de son film à imbriquer les fils de son histoire dans l’Histoire, la fiction dans la réalité, construisant sa critique au travers de scènes beaucoup moins anecdotiques qu’elles n’y paraissent. Violences des autorités, intégrisme religieux, déficience de d’éducation, hypocrisie des politiques, corruption, racket, tout y passe.
Comme il s’agit d’un conte, les bons et les méchants sont immédiatement identifiables. En grand enfant rêveur, Chahine puise dans les stéréotypes ancestraux et fait se côtoyer l’ogre dégoûtant (Khaled Saleh en cauchemar ambulant), la dulcinée angélique comme il se doit (Mena Shalaby), le prince charmant inoxydable (Youssef El Sherif, beau comme un dieu), la belle sorcière. Si ce contraste entre le discours politique et le manichéisme outrancier des personnages peut déconcerter voire rebuter, ils permettent à Chahine de poser son cadre et de glisser vers une seconde partie plus narrative et plus linéaire, où la tension monte crescendo jusqu’au final, un peu trop excessif pour emporter l’adhésion. Chahine has a dream… Une révolution qui manque de souffle mais pas de courage. Karine
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