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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les Liens du sang
France / 2008
06.02.2008
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FLIC ET VOYOU
Alors que sort le nouveau Burton-Depp, le cinéma français propose lui aussi une nouvelle collaboration d’un “couple” apprécié du cinéma : Cluzet-Canet. Les deux compères se retrouvent, tous deux face caméra cette fois. En dépit des apparences, Les Liens du sang n’est pas un film noir. Le polar ne sert ici que de prétexte. D’ailleurs cette partie du scénario n’a pas été étoffée, se contentant la plupart du temps de clins d’œil aux meilleurs opus des années 70-80, image et musique kitch à l’appui, ainsi que d’une puissante référence à Jacques Mesrine, l’idole des gangsters de l’époque. Ce que filme Maillot, c’est la relation complexe entre les frères : leur attachement mutuel, leurs divergences, une certaine rivalité aussi. A ce jeu, Canet et Cluzet ne déméritent pas, et on sent que leur complicité à la ville a largement alimenté leur travail d’interprétation. Les Liens du sang est donc un film de familles au pluriel, celle imposée et celle choisie. En l’occurrence ici, la famille des flics pour l’un, celle des voyous pour l’autre. Ces deux choix de vie posent des problèmes de cohabitation malheureusement prévisibles même si Canet et Cluzet parviennent à faire ressentir toute la subtilité psychologique de leurs personnages, notamment l’ambivalence du petit frère partagé entre une admiration déçue pour son aîné et son impuissance à rivaliser avec un homme encensé pour sa virilité de mauvais garçon. La réalisation se repose un peu trop sur eux mais ils offrent, il est vrai, un beau numéro d’acteurs. Karine
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