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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ça se soigne ?
France / 2008
06.02.2008
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C'EST GRAVE DOCTEUR ?
«- Je te baise plus, faut bien que quelqu’un s’y colle.
- Je fais du sport en attendant que tu guérisses. »
Le titre du film pourrait être la question qu’on se pose quant à la santé du cinéma français, qui a connu une année 2007 assez laborieuse en France et à l’étranger. Malgré quelques exceptions , le cinéma français a du mal à se trouver un remède et en vient à suivre des traitements lourds ou une homéopathie incurable.
Ça se soigne ? tente d’échapper à cette règle mais souffre des mêmes maux. En voulant traiter, sur fond de comédie le thème tout à fait sérieux de la dépression, Laurent Chouchan, ancien scénariste de Chatilliez, lance un pari audacieux. Hélas, son film tombe vite dans la banalité à cause d’une intrigue qui n’avance guère et dont on devine toutes les étapes : je t’aime, je te quitte, j’ai couché avec mon ex, je t’aime toujours, je te quitte plus.
Malgré tous ses défauts, Ça se soigne ? peut remercier la nouvelle infirmière du cinéma français - Julie Ferrier - étonnante dans un rôle parfois dramatique, loin du personnage déjanté qu’elle est sur scène. Quant à François Xavier Demaison, trop rare, il s'avère le plus drôle. Thierry Lhermitte excelle surtout dans la phase euphorique de son personnage.
Ça se soigne ? ne dilate pas la rate. Il lui manque quelques vitamines pour dépasser le stade du sourire. La scène du diner de famille est de loin la plus réussie avec ces deux couples de vieux bourgeois coincés se jetant de la nourriture au visage à cause de leurs enfants.
Avec un tel diagnostic, pas sûr que le cinéma français puisse guérir rapidement de ses problèmes et résoudre la déprime du cinéphile ou améliorer le moral des ménages. Raphaël
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