Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Max & Co (Max and Co)


France / 2008

13.02.2008
 



MOUCHE QUI PIQUE N'AMASSE QUE COUIC





«- Rodolfo, salaud, le peuple aura ta peau.»

Petite fable sur le XXIème, Max & Co approche ce thème de la déshumanisation par le travail de manière très intéressante. Les frères Guillaume croquent l’espèce humaine par le biais des animaux. Idée superbe puisqu’elle déshumanise en un sens les personnages tout en les dotant de traits de caractère qui les rendent, d’une certaine façon, plus humains. Paradoxe ? Pas vraiment si l’on se retourne vers le grand maître de cet art, l’illustre Jean de le Fontaine qui utilisait aussi ce procédé afin de décrire et critiquer ses semblables. L’anthropomorphisme est alors à l’honneur.

Le duo de réalisateurs fait également appel à l’imaginaire de Métropolis ou encore Les Temps Modernes. L’écrasement par le travail, l’usine comme asservissement du peuple et le grand patron enfermé dans sa tour d’ivoire… Tout est réuni pour qu’un jour le peuple se soulève, se révolte afin de devenir son propre maître.
Derrière ses aspects très colorés et son humour franc, le film cache une véritable critique de la société actuelle. Si l’on creuse un peu, le film offre une palette bien plus large que le trio amour, amitié, humour qui, lui, saute aux yeux. Dans Max & Co, il est aussi question d’éthique, de solidarité, de travail juste. Certaines réunions qu’organisent les personnages ressemblent à s’y méprendre à celles de syndicats. A travers ce décor haut en couleurs et un univers simplifié, on peut voir le reflet de notre monde complexe d’aujourd’hui. Plus qu’un simple conte, Max & Co, encore une fois (et au risque de me répéter) à l’image des fables de La Fontaine, est une critique de notre monde du travail et de la voie qu’emprunte actuellement notre société.

Les idées sont bel et bien là. Les décors, séduisants, sont superbes et très inventifs. Cependant, le film comporte tout de même quelques bémols résidant essentiellement dans les personnages. Les techniques utilisées dotent ces derniers de démarches assez étranges et révèlent un manque d’expression sur leurs visages. De plus, l’interprétation n’aide pas vraiment à rendre ces personnages réalistes, notamment celle de Max qui a un débit de paroles des plus déplaisants. C’est dommage car les personnages en ressortent moins attachants. Sympathiques, on a cependant du mal à se retrouver en eux et à s’identifier à eux.
La déshumanisation a fait un pas de trop même si, une fois de encore, l’Animal se révèle être la plus belle caricature de l’Homme.
 
Morgane

 
 
 
 

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