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PANAME, PANAME, PANAME…
“Ta vie est loin d’être finie. Si ça se trouve, elle n’a même pas encore commencé.”
Klapisch aime les comédiens. Il le montre avec ce film au casting alléchant, un brin surchargé. Ca se bouscule dans Paris et malgré quelques numéros d’acteurs savoureux (Fabrice Luchini – Mélanie Laurent, excellents) on reste un peu sur sa faim. Le scénario est beaucoup trop décousu pour que Paris mérite le nom de “film choral”. Car dans Paris, il y a moult partitions, moult histoires qui peuvent se toucher mais ne se rejoignent jamais. Contrairement à ce qui était annoncé, Duris n’est ni le vecteur ni l’acteur principal du film. Au fond, le seul véritable lien entre tous ces personnages, c’est Paris. Paris by night, Paris by day ; Paris social, Paris bourgeois ; Paris historique, Paris quotidien. Des poubelles au Moulin Rouge en passant par la Tour Eiffel, Klapisch a voulu tout montrer de la ville plutôt que de dire son Paris, n’hésitant pas à jouer sur les clichés. Il rend très bien sa vitalité cosmopolite mais le hic c’est que comme le chantait Léo Ferré, “Paname, on [l’]a chanté sur tous les tons”. Un panorama aussi généraliste de la ville ne présente donc guère d’intérêt, et on aurait aimé que le réalisateur en propose une vision plus personnelle. En outre, à trop vouloir multiplier les rôles, il échoue à les traiter en profondeur. Aussi, certaines histoires, tout juste effleurées, paraissent superflues ou inabouties. De même, l’émotion reste trop en surface pour emporter. En définitive, le plus réussi dans ce film, ce sont tous ces moments d’humour tendre dont Klapisch a le secret. Karine
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