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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Un chateau en Espagne
France / 2008
20.02.2008
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LOIN DES YEUX, LOIN DU COEUR?
«- Esteban n’est pas mon ami…c’est mon frère. »
Glissé aux côtés d’Esteban et Maxime, les meilleurs potes de toute la vie, le spectateur (re)découvre l’amitié à l’âge de 12 ans, les joies, bonheurs mais aussi drames qui accompagnent cet âge de la vie. Tous les thèmes de l’adolescence sont ici abordés, mais tout juste effleurés. Isabelle Doval les touche du bout des doigts sans en approfondir véritablement aucun.
Un château en Espagne avance sur les traces de l’amitié à la vie à la mort, des premiers amours, de la place au sein de la famille... Le spectateur flotte, déambule dans ce film tout comme dans la cage d’escalier où tous se retrouvent puis se séparent.
Il faut tout de même garder à l’esprit que le film s’adresse en premier lieu à un jeune public. Les adultes seront certainement moins réceptifs que les plus jeunes aux délires d’adolescents et à leurs petites blagues. Néanmoins, certaines scènes prennent quand même le soin de faire sourire, parfois même rire.
Cependant, le film se déroule sans grandes surprises. Cousu de fil blanc on devine sans grande peine la fin de l’histoire. De très nombreux clichés viennent hanter le film et lui donner ce côté bon enfant qui, en surdose, devient peu à peu écœurant. La famille espagnole respire le soleil de la Galice, la mama aux fourneaux faisant des empanadas et des paellas à tout va, les garçons jouant au foot et Esteban se prenant pour un grand torero dans la cour de l’immeuble. Une guitare sur fond de flamenco rythme bien évidemment tout cela. A l’opposé se trouve Emma Bréal (très belle Anne Brochet) qui dégage une grande froideur et n’est jamais là pour son fils qui a pourtant grand besoin de sa maman. Tout semble trop surfait, trop carré, pas vraiment vrai, comme ces enfants qui jouent à faire semblant. Les caractères des personnages sont enfermés dans des carcans trop lourds et, très rapidement, on n’y croit plus.
Le film sent bon la joie et la bonne humeur de la famille Marquès et le titre sonne comme un appel aux rêves les plus fous, un envol plein d’espoir. Au final, Isabelle Doval dévoile une petite comptine certes jolie et gentille mais d’une trop grande facilité et où les clichés règnent en maîtres. Finalement, cet hommage à son compagnon José Garcia n'a pas assez de profondeur, et déçoit, comme son premier film.
morgane
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