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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Bienvenue chez les Ch’tis
France / 2008
20.02.2008
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NORD EXPRESS
“- T’es muté sur Lille.
- L’île ? Quelle île ?”
Dany Boon vient du nord et par tous les chemins, il y revient. Il n’a de cesse de vanter les mérites de sa région natale, que ce soit sur scène ou dans les médias. Ici, il va au bout de sa démarche, faisant de ce film un plébiscite radical du Nord-Pas-de-Calais, autant dire une publicité géante. Son parti pris est de jouer sur les clichés qui entourent cette région réputée austère. Boon ridiculise les préjugés à coup de gags potaches et de répliques travaillées : météo polaire, dialecte incompréhensible, moeurs de sauvages, tout y passe. Dany Boon exploite cette mécanique du rire basée sur les excès qui a fait son succès de showman, et même si certaines scènes cèdent à un humour beauf et lourd (avec la peur du gay, par exemple), la caricature a toujours de quoi faire rire. Cette caricature fonctionne d’ailleurs dans les deux sens. Face aux préjugés et à ses adeptes, Boon met en scène un nord frappé par un angélisme forcené. Il fait de son personnage principal (Kad Merad) un ignare qui s’apprête à s’aventurer sur les terres de Cro-Magnon et qui atterrit au pays des Bisounours. Avec son scénario simplet, sa réalisation stéréotypée qui prépare l’arrivée des vedettes à l’écran (Galabru, Line Renaud), et ce soupçon d’esprit Veber qui plane sur certaines scènes, Bienvenue chez les Ch’tis n’est rien d’autre qu’un sketch de deux heures. Les fans de l’humour Boon y trouveront leur compte. Les autres trouveront le temps long. Karine
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