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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Sans plus attendre (The Bucket List)
USA / 2008
27.02.2008
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UN DERNIER SURSAUT DE VIE
« Tu veux rester chez toi à mourir entouré de pitié et de compassion ? »
Capitaliser sur un sujet fort en émotion, l’approche de la mort, avec deux briscards aussi talentueux que cinégéniques, Morgan Freeman et Jack Nicholson, sous la houlette du réalisateur de Stand by me et de Quand Harry rencontre Sally, donnait l’opportunité de construire un film fort en émotions. Faut-il encore savoir doser clichés et trémolos dramatiques.
Rob Reiner, dont le dernier vraiment bon film remonte à 1990 avec Misery, renoue ici avec ce qui a fait les clés de son succès, à savoir une redécouverte de la vie par la rencontre imprévue entre deux personnes. Malades en stade terminal, Nicholson et Freeman décident de s’unir malgré leurs différences sociales pour profiter des derniers instants qui leur restent, et Reiner de les filmer comme deux grands enfants qui sautent en parachutes, font de la moto sur la muraille de Chine et autres plaisirs à travers le monde. Plaisant certes, mais l’on attend autre chose qu’un dépliant touristique autour d’une existence vécue sans penser au lendemain. Rob Reiner ne semble pas être habité par son sujet et peine à sortir d’une narration empesée à force de trop vouloir expliquer la démarche des protagonistes. Le film a quelque difficultés à démarrer, la première demi-heure se passe dans la chambre d’hôpital alors que l’on a bien compris le propos au bout de dix minutes, et une fois que l’embrayage est déclenché, on reste sur la même vitesse de croisière malgré l’énergie des deux comédiens, au demeurant formidables même si peu originaux dans leurs rôles. Sans plus attendre suivra ensuite tranquillement son petit bout de chemin avec ses inévitables scènes lacrymales.
Rob Reiner joue sur ses acquis avec une réalisation plan-plan et capitalise sur le talent de ses deux acteurs sans mettre le sien en jeu. Dommage. Sans surprise et sans déplaisir, Sans plus attendre se regarde gentiment, et s’oubliera aussi rapidement. Denis
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