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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Angles d'attaque (Vantage Point)
USA / 2008
19.03.2008
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ANGLES MORTS
“Va pour la censure. Spécialité américaine.”
Le président des Etats-Unis est victime d’un attentat devant les caméras du monde entier et il faut retrouver le coupable. Développé sur fond de manipulation médiatique et de terrorisme post 11/09, ce synopsis a de quoi faire redouter le pire tant il respire le déjà vu. Pour se démarquer de ses très nombreux frères et cousins, Angles d’attaque n’avait d’autre choix que de proposer une construction originale. En l’occurrence, la multiplicité des points de vue, chacun d’entre eux apportant son lot d’informations capitales et son éclairage propre, comme les témoins dans une enquête policière. Il s’agit donc de se baser sur le fameux adage : la vérité se situe dans l’œil qui regarde, adage déjà mis en scène par Kurosawa dans Rashomon ou encore par De Palma. De cette mosaïque de subjectivités, la vérité jaillit au fur et à mesure. Hélas, la réalisation tient également du patchwork. A défaut d’avoir ses propres idées, Pete Travis picore dans la filmographie des autres. Il emprunte à De Palma et à Hitchcock le voyeurisme par objectifs interposés (caméra de télévision ou caméscope) et à Roger Avary les retours accélérés qui avaient fait la particularité stylistique des Lois de l’attraction. Procédé qu’il abandonne d’ailleurs aux ¾ du film pour passer à une narration classique, ce qui n’est pas plus mal finalement puisqu’au bout de trois rewind, ça tape carrément sur les nerfs et on a bien envie de crier “soyez sympa, ne rembobinez plus”.
S’ajoute à cela l’ombre de JFK pour la théorie du complot contre celle du tireur isolé (laquelle n’est même pas expliquée), une petite fille dont on nous fait miroiter la possible mort comme dans Collision, un citoyen lambda transformé en super héros, des agents secrets vachement cyniques, un président super méga top cool et le dernier sursaut du grand méchant même-pas-mort comme dans tout mauvais film du genre. Reste une course poursuite admirablement chorégraphiée, réellement saisissante car filmée de très près. Et le plus gros atout de ce patchwork vraiment peu inventif : il ne dure qu’1h30. Karine
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