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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Crimes à Oxford (The Oxford Murders)
Espagne / 2008
26.03.2008
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ECHEC ET MATHS
“Je préfère faire des erreurs que de ne rien faire du tout.”
En s’aventurant très loin des terres du Crime farpait, Alex de la Iglesia a perdu son humour et, semble t-il, sa personnalité. Malgré son titre à la Agatha Christie et ses références appuyées au maître du genre, Hitchcock, Crimes à Oxford est au thriller ce que “Mon beau sapin” est au hard rock. Le film disserte sans fin sur l’impossibilité d’accéder à une vérité absolue, assassinant éhontément Wittgenstein au passage. Ainsi noyée dans ces causeries insipides, la trame ne procure pas un seul frisson mais au contraire beaucoup d’ennui. Tout ça pour nous infliger une conclusion explicative d’une lourdeur peu commune. L’interprétation n’arrange rien. Dans le duel ambigu et profondément antipathique qui oppose les égos démesurés du jeune coq pataud à qui on ne la fait pas et du vieux singe cabotin à qui on n’apprend pas à faire la grimace, Elijah Wood et John Hurt rivalisent de maladresses. Le seul bon point de cet obscur ratage : il laisse deviner combien Mathématique du crime, le roman policier de Guillermo Martinez ici adapté, regorge des richesses à côté desquelles il est passé. Karine
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