Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les Chroniques de Spiderwick (The Spiderwick Chronicles)


USA / 2008

16.04.2008
 



GRIMOIRE MON BEAU GRIMOIRE DIS MOI QUI EST...





"- OISEAU!"

Beaucoup moins grandiose que ses aînés issus des contes de J.R.R Tolkien ou bien Harry Potter ou encore A la croisée des Mondes, Les Chroniques de Spiderwick oscille entre fantasy et milieu bien réel, nous faisant entrer dans le monde féérique par la petite porte. On est plus proche de Alice au pays des merveilles que d'Eragon. Comme dans les productions de type Gooniesdans les années 80, le fantastique n’est pas l’univers quotidien de Jared et de sa famille. Le film garde ainsi un pied bien ancré dans notre monde et ses petits tracas. Les Chroniques de Spiderwick apparaissent alors comme une aventure parmi d’autres, une incursion dans un autre monde, une parenthèse dans la vie de nos jeunes héros. Le désir de s"échapper d'un réel contrariant et d'un ennui subit. Cet aspect permet alors de lier le film l'imaginaire au monde de l’enfance dite « classique ».
Chacun des jeunes spectateurs, et des adultes qui ont gardé leur âme d’enfant, pourra facilement s’identifier à l’un des personnages, aux caractères très différents mais qui sont comme vous et moi, confrontés à des situations qui nous parlent. C’est là que réside un des points forts du film.

Outre l’univers fantastique, le film traite "intelligemment" de sujets tels que le divorce, le passage de l’adolescence à l’âge adulte… Ce dernier se traduit ici par la découverte d’un autre univers où règnent des créatures maléfiques, gobelins et ogre en tête. Nos démons intérieurs. Point de sexualité, juste la force qui est en nous qui se réveille... L’ogre Mulgarath (l’affreux œil jaune de Nick Nolte complètement sous-employé), la plus grande créature maléfique du monde se transforme à tout va, matérialisant ainsi des peurs enfantines que nos trois petits héros combattent vaillamment. Il représente aussi ce père absent que Jared, Simon et Mallory doivent affronter afin de grandir et d’aller de l’avant. Un monstre.

Les Chroniques de Spiderwick, véritable film d’aventures, trouve sa réussite dans un rythme soutenu et de belles mises en scène (le vol du griffon, les attaques répétées de la maison par la horde de gobelins…). L’alliance entre les trois enfants, puis avec leur mère, afin de faire face au Mal est une idée séduisante, certes simple et peut-être un brin facile, mais efficace. De plus, et ce n’est pas pour déplaire, une petite pointe d’humour montre le bout de son nez, notamment en la personne du farfadet Chafouin ainsi que dans les moyens mis en œuvre pour combattre le Mal : sauce tomate et sel, on fait avec les moyens du bord ! Et même la fin de l'affreux ogre réserve sa surprise... Tout cela est très convenu, déjà vu, mélangeant diverses inspirations récemment transposées au cinéma, mais cela fonctionne grâce à une certaine candeur dans l'ambition.

Regorgeant da trouvailles intéressantes, on regrettera tout de même la présence de quelques clichés (les flashbacks en noir et blanc par exemple) et de scènes larmoyantes quelque peu insistantes. De plus, une petite déception fait surface en ce qui concerne l’univers féérique du film. Les créatures fantastiques, bien que réussies, sont assez peu nombreuses. A la vue de l’épaisseur du grimoire, on s’attendait à croiser un peu plus de personnages magiques sur notre chemin. Pire, cela aurait pu donner une véritable trouvaille en matière de réalisation et ce n'est, ici, que banale illustration. On s'attendait à décovurir un monde caché, on ne nous fait explorer qu'un autre monde....
Malgré cela, l’alchimie fonctionne et fait son effet. Le film, tout comme Jared, aspirent le spectateur dans leur univers et le captivent tout au long du récit. De quoi s'évader sans risque, ni même périls. La morale sera sauve jusqu'au bout. A force de trop calibrer ce genre de productions, on va sans doute devenirt bien plus exigeant... Il serait temps qu'on nous surprenne avant qu'on ne se lasse.
 
Morgane

 
 
 
 

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