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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Cleaner
USA / 2007
14.05.2008
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RIEN A NETTOYER
Chaque nouveau film de Renny Harlin recèle une interrogation : est-ce que celui-ci sera pire que le précédant ou remontera-t-il enfin cette pente dévalée à toute vitesse depuis Cliffhanger ?
Connu pour ses deux plus gros succès critiques et publics, 58 minutes pour vivre et Cliffhanger, notre poète finlandais s’est essayé à différents genres avec plus ou moins d’inspiration. Si Au revoir à jamais fut un sympathique actionner au féminin, il enchaîna depuis une dizaine d’années des films irregardables mais amusants au dixième degré. Au choix Driven, avec un Stallone champion de F1 qui se demande ce qu’il fait là, L’exorciste au commencement, hallucinant ratage avec un climax confondant de ridicule, ou bien encore le tout récent Pacte du sang, crossover de Buffy et de Dawson. Bref, Cliffhanger est bel et bien du passé, et si ce n’est l’honnête Peur bleue, ce ne sera pas ce Cleaner qui nettoiera son blason.
L’histoire ? Aussi insipide que l’existence d’un détergent. Samuel Jackson dirige une société de nettoyage spécialisée dans les scènes de crimes. Un mur plein de sang, un sofa avec des restes de cervelle et à la société Stericlean de tout purifier. Sauf qu’un jour Sammy nettoie un crime qui ne semble pas si clair. Apparaît dès lors son ancien pote flic, des éventuels pots-de-vin dans la police, et peut être même un éventuel adultère. Traduisez par comment faire tenir un film en brodant tout et n’importe quoi sur une esthétique à la Monsieur Propre.
La tension est à son comble lorsque Jackson cherche à qui appartient ce mystérieux double des clés lui ayant permis de nettoyer la fameuse maison, et les nerfs lâchent carrément lorsque le réalisateur nous fait comprendre que cette société de nettoyage n’existe que pour nettoyer le passé de son propriétaire (sic). Harlin est d’ailleurs si inspiré qu’il filme pendant cinq minutes le nettoyage du fameux canapé au meurtre non élucidé sur fond de musique techno-indus-rock.
A la fin du film vient alors une autre question : quel sera le prochain sujet foireux sur lequel Harlin s’efforcera d’en faire un film ? Une société d’exorcisme, le nettoyage des fonds marins ? Envoyez vos idées, Harlin dans ses crises prophylactiques est toujours preneur. Denis
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