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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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De l'histoire ancienne
France / 2001
31.01.01
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RESISTANCE
"- Tous les juifs sont sous une croix..."
Au départ du film se trouve une volonté plus que louable: "évoquer le rapport de notre société avec un passé dont le souvenir continue à peser sur la vie de notre pays".
Avec ce voeu pieux, Orso Miret nous propose un film quelque peu sibyllin qui marque plus par son atmosphère que par son histoire.
D’un bout à l’autre, l’ambiance reste très étrange, comme si on évoluait dans une situation irréelle. La souffrance passée dont est empreint Guy reste impalpable. D’un point de vue scénaristique, on ne comprend pas bien pourquoi l’horreur du passé hante à ce point un personnage du présent qui ne l’a pas connue. On est très loin de l’évocation de la douleur d’un film comme Voyages d’Emmanuel Finkiel. Ici, cette souffrance ressentie reste peu légitimée.
En revanche, celle liée à la disparition du père est assez convaincante: les deux frères et la s¦ur ont chacun leur façon de réagir face à la mort. Il y a la soeur dont on comprend qu’elle a fui l’influence du père pour tomber sous celle de son mari, et qui, à la mort de ce père, s’affranchit du joug paternel et marital. Il y a le frère (le très touchant Olivier Gourmet) qui réagit de façon très pragmatique: il faut parer aux urgences du présent (les obsèques, l’hospitalisation de la mère).
Reste enfin la mise en scène: Orso Miret fait ici preuve d’une maîtrise toute en subtilité et en poésie: des dos qui souffrent, une caméra qui recule ou qui saisit les personnages au travers de vitres ou d’encadrements.
Il faut d’ailleurs souligner de nombreuses références à Jean-Luc Godard: un générique tout droit sorti de Pierrot le Fou, une musique à la George Delerue, le chignon d’Anna Karina... De jolis clins d’oeil qui parsèment le film. laurence
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