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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les ruines (The Ruins)
USA / 2008
11.06.2008
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LES PLANTES VERTES SONT CANNIBALES
«- Quatre américains en vacances ne peuvent pas disparaître comme ça ! »
Sortie quasi estivale pour ce film fantastique qui ne saura être apprécié qu’entre deux coups de soleil et une bière bien fraîche. D’ailleurs ça tombe bien, car Les ruines se déroulent sous un soleil de plomb et que les protagonistes aimeraient bien en boire une de bière bien fraîche. Sauf qu’excepté leur Piña colada dégustée au début du film, et où malheureusement les dialogue ineptes abondent en pagaille, ils n’auront plus trop l’occasion de se désaltérer une fois au cœur de leur expédition. Eh oui, tout le monde n’est pas Indiana Jones, et il est parfois utile de parler le dialecte du coin pour éviter de se faire sacrifier sur un ancien temple Maya !
De la même manière que 2ème sous-sol est sorti récemment dans les salles, de nombreuses séries B échappent à la case direct-to-dvd pour gratifier quelques aficionados d’histoires gores ou maléfiques. Les ruines en effet est exactement le genre de films que l’on pouvait voir le samedi soir sur Canal plus, des petits films d’horreur un peu fauché ou un peu raté mais dont tout le charme résidait justement dans ce manque d’ambition. D’où l’étrangeté à voir Les ruines en salles, sachant que l’on ne peut ni boire ni fumer des cigarettes qui font rire dans les cinémas. Car sans vouloir faire l’apologie de ces petits plaisirs coupables il serait toutefois bienvenu de laisser ses neurones à l’entrée pour regarder cette bande de jeunes, moins bêtes que dans la majorité de ce genre de films sans toutefois être bien finauds, se faire décimer par la plante qui tue.
Alors oui, Les ruines charment instantanément par le caractère rétro de l’histoire, entre cette plante maléfique, le cadre exotique et l’idéologie sacrificielle. Prenez un zeste de La petite boutique des horreurs, un peu d’Apocalypto et agrémentez le tout de deux trois séquences gores de bon aloi et vous obtiendrez un sympathique film d’horreur "old school". Mais l’envers du miroir, si miroir il y a, provoque quelques démangeaisons donnant à penser que n’est pas Carpenter ou Gordon qui veut. Les défauts donc, convergent vers l’inconsistance des personnages mais plus encore dans le vide abyssal et lénifiant des dialogues. Bien sûr nous ne sommes pas dans un film de Bergman mais le minimum syndical pourrait tout de même être rempli au lieu d’assommer le spectateur de punchlines toutes plus vaseuses les unes que les autres. L’ennui commence alors à pointer le bout de son nez tout en pointant du doigt le peu d’enjeu véhiculé par le film. A ses deux tiers Les ruines semblent d’ailleurs s’enliser, le réalisateur ne sachant plus trop quoi faire faire à ses pauvres héros.
Bon, laissons tourner la pellicule, cela fera un petit film de plus à mettre sur les étagères. Il faudra juste faire attention à ce que ces ruines ne prennent pas trop vite la poussière.
Denis
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