Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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De Storste Helte (Les héros)


Danemark / 1996

18.07.00
 



 AVANT LA FÊTE





"- Hello Sweden! Here we come to fuck you!"

Les Héros est un très beau road-movie, tendre, drôle et cruel. Thomas Vinterberg montre dès son premier film son talent pour installer une atmosphère, un trouble comme dans les scènes avec le père de la petite fille. Les acteurs, la même troupe que dans Festen, sont exceptionnels, touchant de sincérité. Thomas Bo Larsen et Ulrich Thomsen, les héros forment un duo imparable, le nerveux et le placide, le colérique et le boudeur.
Certes, Les Héros est un road-movie classique, avec son lot de fuite, de poursuite et son final quasi-obligatoire dans un aéroport. Le scénario est assez décousu et vit surtout grâce aux personnages attachants. Le film parvient à marquer durablement le spectateur grâce à des scènes magnifiques comme celle dans laquelle les deux personnages montent sur le toit de la voiture après la prise de psychotropes. Les deux héros planent au sens propre comme au figuré, la musique s’élève, le paysage magnifique des fjords suédois défile : un passage d’une beauté saisissante. L’émotion est bien présente lorsque sous une pluie battante la petite fille apprend le drame, quand ils parviennent enfin au sein d’un paradis perdus en Suède, près de leurs amies si désirées. Et l’on se retrouve à la fin du film presque au bord des larmes tant les personnages étaient devenus nos amis, nos proches.
De plus, le film établit souvent une distance ironique qui contrebalance la tension de la poursuite. Thomas Vinterberg exploite à merveille les difficultés de langage entre Suédois et Danois, ce qui prouve après The Kingdom de Lars Von Trier dans lequel un médecin suédois crie sa haine aux danois, que les deux peuples peinent à s’entendre...
La force du film réside dans ce contraste entre une réalité sordide, le père et la petite fille, les crises d’épilepsie de Peter et la folie douce du film, avec un humour toujours présent. La réalisation caméra à l’épaule masque la faiblesse des moyens par une énergie omniprésente. Les Héros est donc un film plein de promesses que Thomas Vinterberg confirmera avec le magnifique et noir Festen. Après Lars Von Trier, un deuxième grand cinéaste danois contemporain est né.
 
yannick

 
 
 
 

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