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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Star Wars : the clone wars
USA / 2008
27.08.2008
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LE RETOUR DE LA CONTRE-ATTAQUE FANTOME
"Plus grand qu’il n’y paraît, ce mystère pourrait être"
"Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… C’est fou, on ne s’en lasse pas. Trois notes de musique, une silhouette androïde, l’éclat d’un sabre laser… et hop, on a de nouveau douze ans, et c’est avec un plaisir immodéré que l’on se laisse une nouvelle fois emporter dans l’univers Star Wars, sa mythologie complexe et ses aventures infinies. Ca fonctionne d’autant mieux que cette guerre des clones s’insère plutôt intelligemment entre les deux derniers épisodes sortis en salles et éclaire tout un pan de l’histoire intergalactique jusque-là méconnue.
Hélas, on s’aperçoit rapidement que le public visé n’a pas douze ans que dans sa tête… Cela se sent au relâchement de l’intrigue (au final assez légère, alors que le point de départ laissait espérer rebondissements et ramifications), au choix de personnages plus adolescents qu’adultes, malgré leurs hautes responsabilités, et surtout au manque de fond de l’histoire. La guerre des clones ne s’embarrasse en effet ni de psychologie, ni de double lecture, et même l’éternelle métaphore du côté obscur de la force est à peine évoquée !
Heureusement, côté divertissement, le film tient ses promesses. Dialogues percutants, relation explosive entre maître et apprentie, combats époustouflants… tout est calibré pour être à la fois extrêmement ludique et complément régressif. Le véritable enjeu du film, la création d’un monde cohérent et distinct qui utilise toutes les nuances de l’animation 3D, est lui aussi atteint. On peut contester la stylisation des personnages, aux traits par trop systématiquement anguleux, mais impossible de nier la liberté offerte par les techniques d’animation modernes à un univers particulièrement gourmand en effets spéciaux et en figurants. Cela se ressent principalement dans les scènes de bataille mettant aux prises des milliers des droïdes et de clones, parsemées d’explosions spectaculaires. Un souffle quasi épique flotte sur ces face-à-face monstrueux entre les deux armées. Toutes les combinaisons, toutes les figures sont rendues possibles par l’outil 3D. Dans les scènes plus intimistes de combat entre deux individus (Anakin et Doku, Obi-wan et Ventress), c’est moins flagrant, même si l’on sent dans certaines postures et notamment dans les esquisses d'"envols", l’influence des films d’action asiatiques, donnant à Anakin Skywalker un supplément d’ampleur. Le plus impressionnant reste toutefois le gigantisme des décors eux-mêmes, grandes mégalopoles à la verticalité vertigineuse ou déserts insondables où se perd le regard.
Il n’ya pas à dire, on est loin du système D de la première trilogie et de l’inventivité débridée dont il fallait à l’époque faire preuve pour incarner à l'écran les rêves de Lucas. Et pourtant, tout ce que nous prouve cette débauche de technologies, c’est qu’elle ne suffit pas à cacher le manque d’ambition, d’humanité et de fantaisie des nouveaux épisodes. Peut-être s’agit-il tout simplement de nostalgie… mais comment ne le serait-on pas, quand on voit ce que devient, film après film, ce qu’il est désormais convenu d’appeler la "franchise" Star Wars, championne toutes catégories du merchandising à outrance.
MpM
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