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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Mamma Mia !
USA / 2008
10.09.2008
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SEA, SONGS AND SUN
“On a dansé sur la plage, on s’est embrassé sur la plage et trois petits points.”
Les “abhorrateurs” d’ABBA devraient logiquement passer leur chemin. Ceux qui exècrent le sentimentalisme sans nuance seraient bien avisés d’en faire de même. Quant aux chercheurs d’originalité, ils ne trouveront que quelques paillettes et rien à creuser. En effet, Mamma Mia suinte la guimauve parfumée à l’eau de rose et se vautre dans la facilité. Le scénario est réellement digne d’un roman Harlequin et ce ne sont pas les quelques relatives impertinences qui se glissent timidement ici et là qui y changent quoi que ce soit. On est très loin de la phénoménale inventivité des Producteurs, cette autre comédie musicale à succès qui fut adaptée à l’écran par Susan Stroman avec un rare talent. Mamma Mia souffre d’une écriture paresseuse qui ne semble parfois pas se soucier d’autre chose que d’arriver à placer le maximum de titres d’ABBA. Mais comment l’en blâmer ? Le film assume sa légèreté – dans tous les sens du terme – avec un aplomb confondant. Il n’a d’autre ambition que de divertir et de faire taper du pied en rythme dans les salles. Et il assume.
Le répertoire mondialement connu du groupe suédois reste la star absolue, incontestée, du film qui se repose sur son capital sympathie en le chorégraphiant sans trop d’imagination. Ainsi défilent “Voulez Vous”, “Chiquitita”, “Take A Chance On Me”, “Money, Money, Money”, “Gimme ! Gimme ! Gimme ! (A Man After Midnight)” et, bien sûr, la chanson qui donne son titre au film. Tous ces tubes qui sont gravés dans la mémoire collective sont ici interprétés avec une énergie et un enthousiasme communicatifs mais pas toujours avec une grande justesse…
Car le casting n’a manifestement pas été choisi pour ses talents vocaux et personne ne pourra ici prétendre au titre de Singing Queen, pas même Meryl Streep qui n’en est pourtant pas à son coup d’essai (elle a chanté dans The Last Show de Robert Altman et dans Bons Baisers d’Hollywood de Mike Nichols). Inégale, elle n’esquive pas les fausses notes mais sa prestation paraît pourtant tenir du génie quand on la compare à celle, catastrophique et hilarante, de Pierce Brosnan qui incarne l’une des trois potiches masculines du film avec Stellan Skarsgard et Colin Firth. A leur décharge, il faut signaler qu’ils ont chanté certaines scènes en live pendant le tournage. Et surtout, qu’ils s’amusent follement et que cela se voit. Alors, certes, cela fait un peu mal au cœur de voir des comédiens si réputés se ridiculiser de la sorte mais ils le font avec une telle autodérision que cela ne les rend que plus sympathiques. Karine
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