Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La dilettante


France / 1999

07.07.99
 



CELLE QU'ON N'AURA PAS





"- Je me suis installée définitivement dans le provisoire. "

Au milieu de rencontres et d'activités nouvelles, comment Pierrette, femme indépendante qui déteste par dessus tout se poser en victime et susciter la sollicitude d'autrui, va-t-elle s'y prendre pour conserver - ou pour perdre - son équilibre, entre un fils et une fille qu'elle voudrait aider, mais qui ont perdu l'habitude d'avoir besoin d'elle, entre une passion subite pour un prêtre très médiatique qui ne la mènera nulle part et une liaison avec un antiquaire qui la mènera en prison, c'est ce que cette chronnique douce-amère, sinueuse et inattendue, va tenter, sans dogmatisme ni idée préconçue, de raconter et d'explorer.
Ainsi, l'action se déroule au début des années 90. On y montre ce que l'on ressentait dans ces années là. Un monde d'avant le téléphone portable et l'ordinateur domestique généralisé.
On pourrait, à propos de Catherine Frot et de la subtile richesse de son interprétation, reprendre la remarque de Lord Byron: "Je ne connais rien d'aussi délicieusement immatériel que la manière dont mes sens réagissent au jeu d'une bonne actrice".
La Dilettante, jouisseuse, voluptueuse, à quoi l'on pardonne tout parce qu'elle dépense sa vie sans compter, ni calculer. C'est une héroïne de la vie quotidienne. Elle vit au jour le jour, en éprouvant l'instant à son maximum d'intensité. Elle fera donc l'amour avec le petit ami de sa fille... pour les aider. Elle y prend du plaisir, sans remords. Pour elle, la plus grande sensation dans la vie, c'est d'exister. C'est le néant qui la pousse à voyager à des aventures de toutes sortes. Elle est, tout à tour, surveillante dans un lycée en banlieue parisienne; elle est serveuse dans un café; puis, elle devient caissière dans un grand restaurant; enfin, elle fini, dans cette histoire, gérante et acheteuse pour un antiquaire.
C'est donc un long métrage agréable, de bonne compagnie, agile et gai. Catherine Frot arrive à jouer un personnage qu'on n'oublie pas. L'action est racontée de façon plaisante et arrache le spectateur à sa réalité personnelle, et ceci grâce à la maîtrise de l'image. Chaque scène est bien jouée, par tous, à sa juste durée, sous un bon éclairage, accompagnée par ses justes mouvements (ceux des acteurs et ceux de la caméra).
La Dilettante est donc une comédie de caractère. Un caractère que le spectateur découvre au fur et à mesure du déroulement du récit, une comédie où l'on s'y amuse.
 
chris

 
 
 
 

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