Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La vie devant ses yeux (The life before her eyes)


USA / 2008

17.09.2008
 



LA VIE DEVANT SOI





"- Ca va commencer un jour ?
- Quoi ?
- Nos vies !
"

Au travers d’un montage non linéaire et d’une temporalité complètement explosée, La vie devant ses yeux nous emmène dans l’inconscient d’une jeune femme à deux époques marquantes de sa vie : adolescente en pleine rébellion confrontée à un drame sanglant (elle est alors incarnée par une Evan Rachel Wood impeccable) puis mère de famille accomplie quinze années plus tard (interprétée par Uma Thurman qui trouve enfin un rôle à sa mesure ailleurs que chez Tarantino). Ce sont ces allers et retours entre passé et présent qui dévident l’écheveau de l’intrigue et nous emportent dans une succession de sensations et d’émotions contradictoires.

On est assez touché par la manière dont le film tente d’explorer les frontières floues entre rêve et réalité, souvenirs et fantasmes, passé et présent… même si le résultat est parfois trop appuyé, perdant en onirisme et en profondeur ce qu’il gagne en rebondissements plus ou moins subtils. Quel dommage aussi d’insister aussi lourdement sur la scène du drame qui revient bien trois ou quatre fois à l’écran ! Certes, à chaque fois, on en apprend un peu plus sur les circonstances de la fusillade, mais comme l’on ne voit jamais distinctement le dénouement de la séquence, on devine que cela ne s’est pas passé comme on le suppose, ce qui laisse un peu maladroitement entrevoir le twist final…

Toutefois, en évitant un maximum le pathos, et en se concentrant intelligemment sur le personnage intrigant de Diana (magnifiquement servi par ses deux interprètes), Vadim Perelman élève son film au-dessus du simple mélodrame pour en faire une œuvre mineure mais attachante.
 
MpM

 
 
 
 

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