Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Madagascar 2 (Madagascar: Escape 2 Africa)


USA / 2008

19.11.2008 (Paris) / 03.12.2008 (France)
 



DRÔLES DE ZEBRES

Le livre Bye Bye Bahia



«- Manhattan manque de deux choses : des parkings et des hippos. »

Il y a une étoile de différence entre le premier et le deuxième Madagascar. La première aventure était trop simpliste, trop gentille, pas assez décalée, ni finement écrite. Le divertissement « premier degré » où les seconds rôles fournissaient l’essentiel du travail humoristique.
En trois ans, Madagascar a amélioré son script, ses personnages principaux et s’offre, enfin, une certaine liberté dans l’impertinence. Ce délire trouve même quelques jolies idées créatives comme cet avion décollant grâce à un lance-pierre (« Qui a dire que les pingouins ne volaient pas ? ») ou cette négociation syndicale absurde et croquignolesque. Evidemment la parodie y a une belle place : des touristes Américains qui se prennent pour des participants à Koh-Lanta, un hippo hip hop macho et dragueur, une séance de Kung fu sur des airs à la Sergio Leone… et bien entendu Le Roi Lion. Ironiquement, le patron du studio producteur, Jeffrey Katzenberg avait claqué la porte de Disney à cause de l’ingratitude de son employeur devenu leader hollywoodien grâce à ce Roi Lion. Avec Madagascar 2, il se moque de Scar, transformé en Elvis ringard, et de cette histoire de trahison féline. Ici le lion est plutôt Roi de la comédie (et donc de New York). Et pour bien marquer sa différence avec Disney, Katzenberg et DreamWorks font d’une grand-mère fourbe et despotique, une sorte de Capitaine Crochet de la jungle. Délicieusement incorrect.
Madagascar pourrait d’ailleurs s’avérer une franchise à fort potentiel en axant sa narration sur les cinglés qui composent son bestiaire. Leur aliénation est clairement le socle le plus solide pour décliner l’histoire et refléter nos névroses. Tous tarés. Et en premier lieu, les humains, ou ceux qui les copient dans leurs pires travers : Madagascar 2 porte un discours virulent sur le tempérament occidental en milieu extérieur.
Le scénario ne laisse aucun temps morts, alternant règlements de comptes, déclarations d’amour, flash back, traumas freudiens, grand huit pour l’action et quelques séquences d’émotion. Et toujours ce sous-texte sur les discriminations (surpoids, complexé, nerds…) et notamment homosexuel où notre ami le Lion ne drague jamais, a un seul ami, le zèbre et se fait dire « Rien ne serait arrivé si tu avais été un vrai Lion ». Un lion qui préfère danser dès son plus jeune âge, c’est louche… Le quatuor initial se mue en double duo. Le film, certes classique, est moins primitif et gagne, légèrement, en profondeur.
La mise en scène colle très bien à ce film déjanté et ne perd aucun de ses protagonistes en route, malgré cette escale africaine régénérée par son milieu naturel. Courez y « vite avant qu’on retrouve la raison ».
 
vincy

 
 
 
 

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