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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Religolo (Religulous)
USA / 2008
21.01.2009
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MAUVAISE FOI
"Ne pas avoir la foi est un luxe"
Hélas, ce qui aurait dû être un hilarant pied de nez aux extrémistes de tous poils n’est au final rien d’autre qu’une tentative maladroite de prosélytisme anticlérical primaire. Sous prétexte de relever les incohérences des différentes religions principales, Bill Maher tourne systématiquement en dérision les propos de ses interlocuteurs (globalement choisis pour les "énormités" qu’ils sont susceptibles de débiter) et, même lorsqu’il a affaire à des croyants éclairés, fait preuve d’une insupportable supériorité méprisante. Si l’on rit de bon cœur devant les prédicateurs habillés "de beau lin" ou les parcs à thème sur la Genèse ou la Terre sainte, on s’étrangle vite quand le reporter improvisé ne prête aucune attention aux messages intelligents et mesurés du scientifique du Vatican (qui rejette l’obscurantisme) ou d’un prêtre italien (rappelant que les textes chrétiens ne sont pas à prendre au pied de la lettre) qui contrarient sa thèse. Finalement, plus idéologue que ceux qu’il combat, Bill Maher utilise son salmigondis de pseudo-réflexion pour rejeter en bloc toute spiritualité qui ne corresponde pas à son propre point de vue.
Ce n’est plus du scepticisme, ni même de l’humour insolent, mais bien de la provocation destinée à manipuler le spectateur, et si possible le choquer. Cela finit par marcher quand il en vient à parler de l’Islam. Car alors qu’il ne critiquait le christianisme que sur des points de détail, ou en fonction de propos assimilables à de l’intégrisme tenus par des personnes en particulier, il accuse sans préambule l’Islam tout entier de violence et d’intolérance, reprenant le sempiternel amalgame entre Musulman et terroriste. Cela se veut peut-être terriblement audacieux, mais laisse une impression exécrable de double poids de mesure. Sans compter que jeter de l’huile sur le feu juste pour le plaisir de faire "un bon mot" n’est pas seulement facile et abject, c’est aussi éminemment stupide.
MpM
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