Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Last Chance for Love (Last Chance Harvey)


USA / 2008

04.03.2009
 



LE PERE DE LA MARIEE





«- Oh non, le pays a changé. Depuis la mort de Lady Di, les britanniques débordent d’émotion. »

Un film, deux acteurs, aucune autre possibilité. Last Chance for Love est un constat amer sur le temps qui passe trop vite, les gens qui n’ont le temps de rien, et surtout les excuses de ne pas prendre son temps. Comédie romantique classique, sans grande surprise, le film est sensiblement plus profond que ses congénères. Sans doute grâce à la présence de deux vétérans du genre, les personnages possèdent une humanité rare dans ce type d’œuvres.
Esclaves de leur condition (inhumaine) et de leurs causes perdues (pour lui son job, pour elle sa mère), ils ne peuvent pas exister pour eux-mêmes. Last Chance est surtout l’histoire de deux soumis qui essaient de se rebeller.
A côté de la plaque (au point de gaffer continuellement) ou de leur vie (au point de vieillir prématurément), ces deux êtres mélancoliques ont raté une marche et sont hors du monde, loin des leurs. Deux solitudes errantes qui trouvent dans leurs promenades l’espace et le mouvement idéal pour se confier. Cette forme de respiration psychologique, de catharsis par la parole, insuffle une tonalité douce et une sérénité retrouvée. On est loin des films frénétiques. Et pourtant, cela ne manque pas de rythme, malgré une mise en scène on ne peut plus banale.
Du coup, entre émotion palpable et répliques un peu acides, le film n’est pas vraiment drôle, mais jamais déprimant. Au contraire. Leurs aliénations, leurs frustrations, leurs peurs sont des moteurs dynamiques pour que le scénario s’emballe vers leur moment de vérité. Un final tout en nuance et en points de suspension…
Bien sûr, cela tient aussi au charme de Dustin et Emma. Leur jeu subtil, leur capacité à séduire avec un sourire ou nous attendrir avec un regard, exercent le pouvoir d’attractivité nécessaire pour croire à cette histoire d’amour un peu fanée. Ce scénario à la Elle et lui rappelle ces films des années 50 où les sentiments luttaient contre une propagande matérialiste omniprésente. La résistance par l’amour, elle, n’a pas d’âge. Et le film constitue un excellent antidépresseur.
 
vincy

 
 
 
 

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