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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Scar 3D
USA / 2007
11.03.2009
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QUAND L’HORREUR N’A PAS DE RELIEF
«- Où elle est cette belle cicatrice ? »
2009 est l’année du relief ou ne sera pas ! En attendant Meurtres à la St Valentin, Piranhas, Destination finale 4 et surtout Avatar de James Cameron, voici le premier film d’horreur en 3D déboulant sur nos écrans. Et c’est bien là le seul intérêt de ce film fauché fleurant bon l’opportunisme.
Scar, comme le titre l’indique, parle de cicatrice. Des cicatrices pratiquées par un serial killer sur de jolies demoiselles qui, pour la plupart, se font rapidement décimées.
Malheureusement, budget riquiqui oblige, le film sera tout juste capable d’aligner quelques meurtres rapides avant de se focaliser sur une intrigue fleurant bon la naphtaline. Car l’une des rescapées (il y a toujours une rescapée dans ce genre de film), traîne son trauma péniblement, marquée à vie par le choix cornélien imposée par le serial killer en question qu’elle aura eu le temps de tuer. Des années plus tard, une nouvelle vague de meurtres ensanglantent la petite bourgade où elle restée (ben tiens !), et les soupçons commencent à se porter sur elle (comme c’est original). Elle en revanche est persuadée qu’Il est revenu. Reste maintenant à savoir qui est le vrai responsable de tout ce bordel.
Le problème de ce genre de film n’est pas tant le manque d’originalité, ce n’est pas le premier à enchaîner les clichés, que l’incapacité du réalisateur à mettre un peu d’amour dans son travail d’artisan. Les images sont laides, le jeu d’acteur limité au possible (la pauvre Angela Bettis fait de son mieux pour surnager au milieu de son trauma) et les unités de lieux et de temps complètement ignorées. Pour compenser le réal’ se concentre sur des séquences de meurtre bien craspec comme on les aime, sauf qu’elles tournent en boucle pour remplir les 87 petites minutes du film. Le montage n’a d’ailleurs d’autres choix que de revenir cinq ou six fois sur la séquence traumatique en question !
Et la 3D dans tout cela ? A l’image du film, fauchée et sans effet. Excepté les âmes sensibles peu de spectateurs seront perturbés par ces cicatrices bien peu profondes. Si mes souvenirs sont bons L’étrange créature du lac noir faisait plus d’effets avec ses lunettes en 2D. L’année de sa sortie ? 1954. Sans commentaire.
Denis
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