Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Down in the Delta


USA / 1998


 



MISSISSIPI BORING





Down in the Delta est l'exemple typique de ce que pourrait faire la Télévision à son meilleur, et qui au cinéma ne rend aucune émotion. Conçu autour de star, Alfre Woodward totalement banale, le film a une réalisation chancelante lourde, ennuyante.
Un drame familial sans intérêt, car prévisible et répétitif. Le cinéma US continue à prôner des valeurs traditionnelles, mélangeant les racines et la famille, le rural plus sain que l'urbain, avec une certaine naïveté mais surtout une base idéologique tellement chrétienne qu'elle nous apparaît obsolète. En cela Down the delta est amateur de bons sentiments, de visions simplistes sur la violence urbaine, de prêches utopistes sur le retour aux sources et aux vraies valeurs. Un parfait téléfilm pour les fêtes où sont condamnés pêle-mêle les jeux vidéos, les télés à 50 chaînes, et l'internet. De quoi gacher les cadeaux ou justifier l'absence de cadeaux, selon.
Ce film parle donc de la rédemption d'une jeune mère de famille qui n'assume rien au point de se reposer sur sa propre mère. Les aînés ont ici le beau rôle, avec une parole sage et divine, moraliste en diable. Il n'y a pas vol, mais protection. Il n'y a pas mal, mais pardon. Le script est prévisible car d'avance la fin est connue, les miracles auront lieu. Répétitif parce que l'histoire généalogique nous est racontée et montrée un nombre de fois incalculable, que le message (et son image: le chandelier) se photocopie comme pour mieux remplir un scénario vide.
Une sorte de croisement entre Hope Floats et le récent (mais largement meilleur) One true thing. Seul Wesley Snipes, par sa discrétion et un jeu crédible car effacé, s'en sort. Les autres acteurs en font trop. Et Woodward nous la joue carrément sitcom. C'est à dire caricaturale. On est loin de La Couleur Pourpre ou même du récent Eve's Bayou. La réalisation n'a aucun souffle, aucun lyrisme, aucune émotion. Le découpage pose problême avec ces fondus et scènes inutiles. Tout cela manque un peu de point de vue. Gênant pour un film de cinéma.
 
vincy

 
 
 
 

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