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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La véritable histoire du chat botté
France / 2009
01.04.2009
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LE CHAT NE FAIT PAS DESCHIENS
«- Ce fou est fou ».
Ce chat botté avait tout pour nous botter : un style graphique richement illustré, un casting à fort caractère et singulier, un conte fabuleux. Pourtant, après une heure vingt de bavardages, ce chat ne nous a pas emballés. En scrutant de près, ce n’est pas de la faute de la reine Yolande Moreau qui débite du Yolande ou de ce chambellan aux airs de Louis de Funès. La véritable histoire du chat botté a un problème, lourd, de narration : peu d’action, beaucoup de dialogues et surtout une surdose de chansons qui assassinent toute vélléité de rythme et de fluidité. La musique de Moriarty n’est pas en cause, leur revisitation des airs d’opéras ou des « tubes » de musique classique participe à cette audace artistique, que l’on retrouve aussi, le côté baroque des décors, ultra-colorés. Tout est tordu, bordélique, la reine est dégliguée, bancale, la musique est métissée, on se croierait dans un cirque.
Si on peut noter un problème de 3D lorsque les décors sont aplatis par des personnages presque trop en reliefs, le film utilise bien les perspectives. Mais tout ressemble trop à un cédérom des années 90, un de ces jeu interactif pour enfants, pour que l’atmosphère nous enchante. De même on sera gré d’avoir créé des ersonnages très sexués, où les attributs des mâles et des femelles sont mis en valeur. Gitans, pirates, rockers participent à cette atmosphère où les marginaux sont rois. Cela n’empêche pas quelques ratages : le toucan, trop pantin, par exemple. A l’inverse la métamorphose de l’ogre est réussie.
Cela ne suffit pas à compenser les errements du scénario qui ne parvient jamais à décoler, ni à faire sourire. Un comble pour cette histoire digne des Fourberies de Scapin. Jamais on ne sent concerné par ces manigances, jamais le méchant n’est assez vil pour nous intéresser à ce duel trop moucheté entre un meunier et un dignitaire. Dommage que l’ambition soit à ce point gâchée par un récit sans élan, aux semelles plombantes.
vincy
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