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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 25 |
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8 MM (Eight Millimetter)
USA / 1999
17.03.99
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URBAN LEGEND
"- Tu danses avec le Diable. Tu ne le changera pas, c'est lui qui te change."
Tom Welles, engagé par Madame Christian, se trouve plongé dans un univers plutôt malsain. Avide de vérité, il tente par tous les moyens de faire l'éclaircissement sur le porno-meurtre retrouvé dans les affaires de Monsieur Christian. Armé de ses lunettes noires, de son pistolet et de son plus beau sourire, Welles se penche sur le cas des enfants disparus. Épluchant les milliers de dossiers, il fini par tomber sur celui de la jeune Marie-Anne par le plus grand des hasards(!). Passons sur ce hasard, mais l'ennui est qu'il y en a beaucoup d'autres... Évidement le scénario se tient de A à Z, seulement, Tom Welles a un peu trop de chance à notre goût. Bref, il traîne dans les bars à putes et les boîtes de prod de films X, mais pas de trace, jusqu'au jour où il fait la connaissance de Max. Un vendeur de vidéo, magazines pornographiques et gadgets en tout genre, comme des vagins à piles. Un personnage dans lequel Joaquin Phoenix se glisse comme dans une deuxième peau. Il sera le guide de Welles dans les bas-fonds et les commerces clandestins de l'underground du porno. Cliché!! Le vieux pervers choisissant sa vidéo pédophile, les hommes habillés de trois bouts de latex, les prostituées à l'affût, le tout dans un décor trash et glauque. Mal à l'aise dans ce monde, Welles reste observateur de tous ces détraqués, ces accros du hard, de l'asservissement total. Le thème du voyeurisme, cher au cinéma, développé dans 8 MM démontre jusqu'à quel point on peut se contenter de regarder, mais un moment donné, le spectateur devient acteur. À force de mettre son nez là où il ne faut pas, Welles et Max seront victimes du retour du coup de bâton réservé par Dino Vevet, "le Jarmusch du porno".
La patte du scénariste Andrew Kevin Walker se retrouve tout au long du film. Même si 8 MM manque singulièrement de rythme à certains moments, on attend et on espère une action. Cependant, la partie de cache-cache dans la maison de Machine est menée d'une main de maître. Nicolas Cage semble toujours aussi à l'aise dans les films d'action. Même si on peut se demander ce qui pousse le détective à remuer ciel et terre même après avoir recueilli ce qu'il était venu chercher, mais bon, sans cette absurdité, il n'y aurait pas de film! Soulignons une bande originale intéressante et peu commune dans ls films d'action signée par le compositeur des BO des oeuvres de Atom Egoyan, Mychael Danna.
Au final un film correct pour divertir, sans nous bluffer. alix
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