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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La Nuit au Musée 2 (Night at the Museum: Battle of the Smithsonian)
USA / 2009
20.05.2009
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QUAND L'HISTOIRE SE REVEILLE
"- On est américains, on ne fait pas de plan, on fonce."
Deux ans après La nuit au musée, Ben Stiller reprend le costume de Larry Daley qui n'est désormais plus gardien de nuit au Musée d'Histoire Naturelle de New York. Le fameux Larry a quitté son uniforme et ses amis du musée pour devenir son propre patron à la tête d'une grande entreprise commercialisant ses inventions telles que la lampe torche qui brille dans le noir... Mais comme on peut l'imaginer cette vie ne lui convient guère et il se sent à l'étroit dans son nouveau costume. Cette intrigue passe rapidement au second plan, la morale, bon enfant, est sans surprise et le spectateur n'est pas tenu en haleine par une fin connue d'avance. Cependant, cela lui laisse tout le temps de se concentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire les gags et les péripéties de toute la bande de joyeux drilles du Musée D'Histoire Naturelle.
Les anciens sont toujours là mais des nouveaux arrivent ainsi qu'un espace de jeu plus vaste. Car le musée de New York ouvre ses portes à une nouvelle génération d'objets beaucoup plus modernes et les "vieilleries" sont alors mises au placard et dirigées vers les archives du Smithsonian à Washington, le plus grand musée du monde.
Et la célèbre tablette des pharaons est elle aussi du voyage et donne vie à tout ce beau monde. On retrouve donc le président Roosevelt, Attila, T-Rex toujours aussi joueur, le cow-boy Jedediah (Owen Wilson en grande forme) accompagné de son acolyte le Romain Octavius et tous les autres. Ce nouvel univers donne lieu à de nombreux gags et comiques de situation très efficaces et donne naissance à de nombreux nouveaux personnages.
Mais désormais, les personnages et figurines ne sont plus les seuls à prendre vie. Les tableaux et statues sont aussi de la partie. Le Penseur flirte avec une damoiselle de l'antiquité tandis que les tableaux s'agitent et deviennent des terrains de jeu à part entière. Le moment où le couple Larry Daley et Amelia Earhart (Amy Adams très drôle qui semble beaucoup s'amuser dans son rôle) plongent au coeur d'un Times Square des années 50 est très réussi mais trop court malheureusement et l'expérience ne sera pas renouvelée. Le second opus donne également vie à Able le singe de l'espace, à une bande de Einstein à la tête remuante, à Lincoln en version géant et à bien d'autres encore.
Ce nouvel épisode voit également pointer une menace en la personne de Kahmunrah, pharaon désirant prendre le pouvoir en faisant notamment revenir à la vie toute une armée du monde des morts. Se joignent à lui Napoléon Bonaparte sous les traits du grand Alain Chabat, Ivan le Terrible et Al Capone en noir et blanc. La bande de méchants est très rapidement tournée en ridicule avec un pharaon qui zozote et un Napoléon très susceptible sur tout ce qui pourrait concerner sa petite taille - avec la drôlerie des références extrêmement d'actualité-.
La nuit au musée 2 a le mérite de se concentrer sur l'essentiel (l'humour) et d'aller droit au but. L'histoire d'amour que l'on voit arriver de loin entre Amelia et Larry échappe aux grands clichés du genre et ne prend que peu de place au milieu de tout ce cirque. Les scénaristes se sont focalisés sur le point central du film, multipliant les gags sans laisser de répit ni aux personnages ni au spectateur qui saute d'une blague à l'autre sans avoir le temps de s'ennuyer entre chaque. Les acteurs semblent eux-mêmes beaucoup s'amuser et prendre du plaisir, ce qui est le plus important dans la vie selon les dires de la grande aviatrice Amelia Earhart.
Le scénario est donc parfois décousu et certaines scènes passées un peu rapidement, comme si le réalisateur voulait s'en débarasser. La fin est très attendue et l'histoire n'a pas grand chose d'exceptionnel. Néanmoins, le film tire agréablement son épingle du jeu et il en résulte une bonne comédie familiale. L'histoire d'amour n'a pour une fois rien de guimauve et laisse la place au burlesque qui fonctionne bien. Les seconds rôles tiennent bien la barque, quitte à parfois mettre Ben Stiller au second plan, et le rythme est très soutenu. La nuit au musée 2 est en quelques mots une petite gourmandise dont on connaît à l'avance les goûts qui s'en échappent mais que l'on apprécie toujours et qui surprend parfois tout de même.
Morgane
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