Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Very Bad Trip (The Hangover)


USA / 2009

24.06.2009
 



UNE CUITE BIEN CRÛE





"- Tu sais que compter les cartes dans un casino est illégal.
- Non, c’est juste mal vu. Un peu comme se masturber dans un avion.
"

Surtout à ne pas confondre avec le Very Bad Things de Peter Berg (1992). Car si le pitch de départ est identique (un enterrement de vie de garçon à Las Vegas qui tourne mal), c’est l’unique point commun entre les deux films. Là où celui de Berg nous emmenait dans un jeu de massacre macabre, celui de Todd Phillips se pratique comme un jeu de pistes barré version méga trip post cuite. L’entame, un peu poussive et déjà vue, avait de quoi faire peur. Flash-back de commodité, javascript:show('motscles',1)personnages stéréotypés (un gras du bide infantile, un binoclard castré par sa fiancée, un gigolo du pauvre frustré et un futur marié comme garant moral du groupe) et virée que l’on imagine semée d’embûches. Mais c’est précisément sur ce point que le film assume son originalité, son ambition et sa réussite intégrale. Les scénaristes Jon Lucas & Scott Moore (Hanté par ses ex sortit sous les huées le 17 juin 2009) nous évitent les poncifs habituels pour nous offrir un lendemain de cuite savoureux, dynamique, invraisemblable et franchement décapant.

Ce jeu de pistes à la recherche de Doug, futur marié du groupe ayant étrangement disparu, explose les conventions du genre – dernièrement assumé par les films estampillés Appatow – et nous la joue trio un peu scato, un peu paumé et totalement dépassé par les découvertes successives d’une soirée rocambolesque. Pour faire court signalons un tigre dans la salle de bain, un bébé dans un placard, un mariage avec une stripteaseuse ou encore un chinois à poil dans le coffre d’une voiture de flic. Tout est prétexte à la déconne 100% loufoque par une accumulation d’évènements qui s’imbriquent idéalement. Outre des séquences à se tordre de rire (masturbation du bébé, scène du taser…), la réaction en chaîne de cette remontée du temps provoque une lecture vraiment originale entre les évènements déclencheurs de la veille et la course contre la montre du lendemain. Peu importe le dénouement, ce qui compte c’est la somme des conneries responsable de tout ce joyeux bordel.

Pour réussir à ficeler chaque situation, fallait-il encore adopter la bonne mise en scène. Plus en verve que dans Strasky et Hutch, le cinéaste impulse un rythme échevelé à notre trio alors même que celui-ci « marche » au ralentit pour cause de gueule de bois mastoc. Cette distorsion renforce l’aspect comique entre ce qu’ils sont censés être et ce qu’ils ont réussi à faire en une nuit. Bien sûr, le réalisateur ne fait pas dans la dentelle mais chaque mot, chaque réplique et chaque enchaînement fait mouche, suscitant très souvent l’hilarité. Passons sur une fin convenue, et saluons l’idée ô combien brillante du générique de fin. A lui seul il donne envie de revoir cette comédie jouissive et surtout très (peu) recommandable.


 
geoffroy

 
 
 
 

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