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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Transformers 2 : la revanche (Transformers : Revenge of the Fallen)
USA / 2009
24.06.2009
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METAL PAS DU TOUT HURLANT
«- Eagle 9 !
- Il me faut un AT-4 !
- Panther 1 demande autorisation d’ouvrir le feu. »
Le premier Transformers ne nous avait pas emballé. Une histoire insipide alourdie par un traitement sans références hormis celle de la publicité et du vidéo-clip. Le second est pire. Eventuellement, mieux vaut en rire. Dès les premières images, la voix off, dramatiquement solennelle, nous apprend que la Terre est « le berceau de l’humanité ». Si. Un Homme, qui, comme les Transformers, est capable de « compassion » et de « violence ». Oops on doit frémir là. Mais tout vire à la farce, involontaire.
Comment des scénaristes hollywoodiens, à notre époque, peuvent imaginer que les forces armées américaines peuvent intervenir à Shanghai en Chine, sur terre comme dans les airs ? ce ne sera pas la seule incohérence. Imaginez : une belle vue de la Place de la Concorde, envahie par la présence de la Tour Eiffel, miraculeusement située dans ce plan. Le copié-collé est grossier. N’y voyons aucune francophobie. Nos « héros » rentrent dans un célèbre musée de Washington, capitale des Etats-Unis située en zone tempérée. Un Transformers ouvre une porte à l’arrière et ils se retrouvent en plein désert, dans un cimetière d’avion. Mais ce n’est rien à côté de l’interminable final qui regroupe dans une même zone de combat les Pyramides de Gizeh au Caire, la pointe sud du Sinaï et le temple de Petra en Jordanie, soit jamais qu’une distance de 400 kilomètres à vol d’oiseau entre les deux extrémités.
Transformers 2 se soucie donc peu de la réalité. Après tout qui pourrait croire à cette histoire de gros robots ? Mais, comparé à Batman ou Spider-Man, pas plus réalistes, la franchise Transformers ne cherche pas à installer un climat ou des enjeux psychologiques. On est plus proches de Godzilla. C’est dire le niveau.
La « réalisation » de Michael Bay n’aide pas à l’élever. Le montage frénétique rend confus n’importe quel combat. La débauche d’effets lasse vite et les rares plans un peu décalés, trop prévisible ou installés, perdent leur impact. Seul le clin d’œil aux Gremlins amusera. La référence à A.I. de Spielberg ressemble surtout à un plagiat ou un manque d’inspiration.
Cependant, si les Robots ont presque plus de nuances et de sentiments que les humains, ceux-ci sont des stéréotypes sur pattes. Megan Fox apparaît ainsi en mini short, en levrette sur une grosse bécane. On pouvait pas faire plus sexyste. De toute façon, Bay préfère les soldats. Ceux qui avancent au ralenti, la mitraillette solidement tenue, canon pointé vers le ciel. Ce fan patriotique de l’armée a un ennemi : le technocrate. L’autre grand ennemi de l’humanité c’est l’infidélité. Le pauvre Shia LaBeouf peut risquer sa vie, ce n’est rien comparé à une séance de cul avec la tentatrice de la fac.
Sinon, il ne se passe rien. L’enjeu est ridicule. Autant voir un épisode des Power Rangers. Les dialogues sont ridicules (« ça va marcher parce que j’y crois », « On n’a pas traversé tout ça pour que ça finisse comme ça »). Le spectateur est largué depuis longtemps.
L’image trop artificielle aseptise toute émotion. L’adrénaline n’est même pas stimulée puisque nous ne sommes jamais impliqués dans un enjeu dramatique ou humain. Au mieux c’est une secousse d’auto-tamponneuse.
Transformers 2 s’achève laborieusement et sans surprise. Binaire et caricaturale, la production s’est étirée sur deux heures et demi sans jamais justifier sa durée. Cela ne tient qu’à vous qu’il n’y ait pas un troisième opus, en préférant aller voir autre chose…
vincy
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