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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Girlfriend Experience (The Girlfriend Experience)
USA / 2009
08.07.2009
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EXPERIENCE FRIGIDE
Sexe , mensonges et vidéo (numérique): Soderbergh maîtrise le sujet. Après le dyptique mabitieux autour du Che, il se lance dans un (petit) film assez expérimental en forme de puzzle autour d'une "escort girl" maquée à un coach sportif. Une anti-Pretty Woman trash et classe ou le pendant féminin du Toy boy qui l'affronte en salles cette semaine.
Pas de sexe ici. Juste des va-et-vient dans le récit. Et aucune jouissance particulière. Que les fans de Sasha Grey (actrice porno qui ne se débrouille pas trop mal en actrice tout court) se rassurent : ils pourront admirer sa plastique en lingerie ou même la voir furtivement nue. Cette pudeur rendrait presque l'exercice vain, stérile. Avec son côté blindé mais naïve, business girl mais paumé, apathique mais finalement midinette, elle rend le personnage à la fois attachant et tête à claques.
Si l'on suit ses (més)aventures sans trop d'ennui mais sans grande passion , on s'ennuie fermement en écoutant cette voix off nous racontant ses rencontres avec les clients. Rien de sulfureux.
Heureusement le film offre une autre facette du puzzle tout aussi (voire plus intéressante : la réflexion sur la crise américaine, et le contexte politique pré- Obama. Soderbergh remplit son œuvre de clins d'œil et références historiques. La crise financière comme les batailles idéologiques en font presque un documentaire sociologique.
Film court un peu décousu avec une fin proche de l'éjaculation précoce, Girlfriend experience s'avère un Soderbergh mineur et oubliable. Claire
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