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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'Attaque du métro 123 (The Taking of Pelham 123)
USA / 2009
29.07.2009
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ON RESTE A QUAI...
«- La vie est simple maintenant. Il suffit de faire ce que je dis.»
Sur ce film là on ne peut pas dire que le petit frère de Ridley Scott se soit foulé. Remake d’un classique des années 70 de Joseph Sargent (Pirates du métro, 1974), L’Attaque du métro 123 est un long-métrage solide mais sans saveur ni ambition. Un peu quelconque en somme. En effet, à part deux ou trois effets de caméras bien sentis, les innovations des derniers Scott (on pense à Man on fire et à l’avant-gardiste Domino) sont abandonnées sur le quai pour cause de commande cinématographique pépère sans doute frappée par la dernière grève des scénaristes. Bref, le résultat est bien lisse, limite soporifique et en tout état de cause inoffensif. Que dire si ce n’est que cette prise d’otages propose en un temps record la liste quasi complète des poncifs du genre. Le méchant sera tué et le gentil père de famille pourra retrouver les siens le cœur soulagé d’avoir accompli son devoir d’américain modèle.
Si cette constatation n’est pas surprenante, elle n’arrive même plus à décevoir. Un comble ! Mais à bien y regarder, c’est quand même là où le bas blesse. L’adrénaline nécessaire pour tonifier une telle histoire ne prend jamais, la tension n’a pas le temps de retomber vue qu’elle n’existe pas, les ressorts scénaristiques sont prévisibles et la caractérisation des personnages comme le jeu des acteurs (de Denzel Washington à John Travolta en passant par John Turturro) d’une pauvreté proche du néant. Le résultat manque ainsi cruellement de cette spontanéité qui aurait fait de L’Attaque du métro 123 un spectacle haletant.
Mais alors que reste t-il à ce détournement ferroviaire en plein cœur de la grande pomme ? Un savoir-faire orchestré par un vieux briscard de la trempe de Tony Scott. Celui-ci confectionne un long-métrage ultra classique dominé par l’aspect judéo-chrétien des affrontements d’ego dans ce mano à mano du bon contre le gentil. Le résultat est sans surprise. C’est carré, dégoupillé comme il se doit, laissant notre John Travolta en faire des tonnes et notre Denzel Washington en faire…des tonnes. Allez pour le fun disons que les méchants détournent le métro, demandent une rançon, légitiment leur acte au regard de l’attitude d’une ville corrompue, tuent quelques otages, se voient perturber par l’héroïsme et l’intelligence d’un fonctionnaire zélé et finissent tous par se faire…mais bon, vous connaissez sans doute la suite !
geoffroy
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