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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Soie (Silk)
Canada / 2007
05.08.2009
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HONNIE SOIE QUI MAL Y PENSE
«- My name is Hervé Joncour. »
Après Le parfum, intransposable, Soie, tout aussi difficile à restituer sur grand écran. Le cinéma se heurte à son incapacité à filmer l’invisible et son handicap dès qu’il s’agit de sensualité.
Soie est un énorme ratage. Difficile de comprendre comment le cinéaste du Violon Rouge a pu passer à côté d’un tel sujet. Dès le début, cette voix off qui illustre trop les images empêchent de transcender le récit. Le texte insipide se colle alors à un « beau livre d’images » sans originalité ni inspiration, et quelques soucis de raccords. Les cartes postales défilent (le joli village montagnard français, le Japon, les dunes dans le désert. « J’ai pris mon dîner de Noël au Lac Baïkal ». Hélas avec trois allers retours entre la France et le Japon, le spectateur assiste à la répétition du voyage : Michael Pitt barbu dans le train, souffrant dans la steppe, mais toujours rasé de près… Ces redondances visuelles font languir l’histoire, ralenties par de longs tunnels, où l’ennui nous ensommeille.
Trop jouvenceau, Michael Pitt est inexistant, trop lisse, sans charisme ni rugosité, tandis que Keira Knightley joue les belles potiches. Autrement dit elle n’a rien à jouer dans cette succession de clichés où le rythme, de manière effarante, se complait dans la lenteur et le scénario dans le vide.
Le voyage au Japon aurait pu nous fasciner, mais il semble qu’Ozu et Oshima n’aient jamais existé. L’œuvre manque de subtilité, d’intérêt et de dynamisme. Jusqu’à ce « twist » romantique final qui tombe à plat : « Tout ça pour de minuscules œufs ».
vincy
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