Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Numéro 9 (9 - Nine)


USA / 2009

19.08.2009
 



PETITE MERVEILLE POST APOCALYPTIQUE





" - vous êtes les morceaux de mon âme "

Dès la scène d’ouverture, c’est un univers graphique très riche et travaillé, brillant par son originalité et les talents d’imagination de son réalisateur, qui s’offre à nous. Né d’un court métrage, Numéro 9 se révèle immédiatement très bien dans la peau d’un long format.

Le film ouvre ses portes sur un monde de désolation, réussissant la prouesse de mêler le conte au drame. Sur un ton envoûtant, Numéro 9 expose un univers post-apocalyptique au sein duquel l’Homme a disparu par le biais d’une machine qu’il a lui-même créée. Avec pour toile de fond une société proche du nazisme, toute vie humaine a été amenée à se volatiliser de la surface de la terre, laissant place à un véritable champ de bataille jonché de ruines. Plus un cœur ne bat ; seuls les rouages de la Machine tournent encore.
Mais, loin d’être un film fataliste, Numéro 9 (le film tout comme le personnage du même nom) porte en lui une grande dose d’espoir. Cet espoir que rien n’est fini, que tout peut recommencer et que la vie sur terre peut de nouveau fleurir. Partant de personnages "punk-récup", comme les a définis un fan de la première heure, Shane Acker crée un clan de neuf protagonistes créés pour survivre dans ce monde détruit. Métaphore de notre humanité, c’est l’amitié, le courage, l’intelligence, mais aussi et surtout la capacité d’adaptation de ces neuf rescapés qui décidera de leur survie.

Évoluant dans une architecture industrielle et dans une pénombre quasi permanente, le film est doté d’un graphisme à couper le souffle. Le spectateur sera également très certainement conquis par une mise en scène intelligente et pensée lui donnant l’occasion de véritablement plonger au cœur de l'intrigue.
En définitive, le seul (petit) bémol réside dans le scénario qui promet quelque chose de grandiose dans les premières minutes mais perd peu à peu de son intensité.
Toutefois,la beauté visuelle et la fin poétique font rapidement oublier ce "détail" et donnent au film une âme aussi belle et forte que celle unissant nos neuf petits compagnons de route.
 
Morgane

 
 
 
 

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