Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Fame


USA / 2009

07.10.2009
 



FADE





« - C’est la Vie Aquatique mélangé aux Ensorcelés.»

Un remake d’un film musical n’est pas aberrant en soi. Après tout, les musiques vieillissent, les générations rajeunissent. Fame avait marqué son époque en faisant renaître la comédie musicale au cinéma, avec des rythmes et des sons contemporains. Il préfigurait les Flashdance, Footloose et Dirty Dancing. Surtout la Bande originale (et pas seulement la chanson titre) est devenue un « classique » du genre. Fame fut alors décliné : série TV, show à Broadway, tournée scénique mondiale … Jusqu’à ce remake.

Le problème est qu’il ne révolutionne rien. Ne marque pas une différence entre les récents High School Musical ou Chicago (il s’inspire des deux). Ne prend pas en compte le changement radical sociologique où American Idol / Star Academy / La Nouvelle Star insufflent davantage de suspens et d’endurance psychologique qu’un scénario aussi simpliste que celui de Fame 2009. Le dur apprentissage, les élèves qui en bavent, les peines de cœur. On se croirait dans une sitcom où il faut tout nous expliquer pour comprendre ce que les pantins vont endurer. On aurait aimé que la douleur, les dilemmes, les colères, les déprimes donnent lieu à des images moins lisses, des dialogues moins convenus, des clichés plus subtils. Mais trop de personnages, eux-mêmes trop superficiels pour qu’on s’y intéresse, quand ce ne sont pas des destins déjà vus, filent de scénettes en scénettes, sans qu’aucune consistance ne relie solidement ce parcours de 4 ans évacué en 100 minutes. La construction est traditionnelle mais manque de dramaturgie. Ascension, mirages, échecs, synthèse. Même quand tout tourne mal (fric, frime, flirts) on n’y croit pas. Même la détresse suicidaire de l’un des personnages ne nous captive pas et l’on devine à l’avance comment ça finira. Il n’y a bien que la scène où la professeur de chant se met à … chanter qui nous surprendra (en bien).

Mais l’idée n’était pas incongrue. Après tout, en près de 30 ans, nous sommes passés de l’ère du talent à l’ère de la célébrité. La gloire suffit à exister. Entre temps, <Raging Bull est devenue une référence et les élèves imitent De Niro. La pop s’est muée en hip-hop. Hélas, hormis un nouvel air, les autres ne sont pas mémorables. L’ironie survient quand la seule révélation du film, Naturi Naughton, interprète "Out here on my own". La mélodie des années 80 renvoie immédiatement à une nostalgie qui va plomber le film. Le sort musical de Fame 2009 sera scellé avec un final banal (Sister Act a fait mieux), sans panache réel, et un générique qui a mal remixé la chanson titre, et tube phare, le fameux "Remember my name, Fame !"
 
vincy

 
 
 
 

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