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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Panda petit Panda (Panda Kopanda maefuri saakasu no maki - Panda Kopanda)
Japon / 1972
14.10.2009
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OURS BIEN LECHES
«- Si je croise un fantôme, je lui casse les tibias. Et j’en fais mon esclave. »
Les deux moyens métrages sont construits de manière identique, au niveau de la narration : un prologue qui permet la rencontre, une poursuite des villageois, la noyade dont il faut se sauver.
Dans les deux cas, il y a l’essentiel, déjà, de la poésie et des obsessions de Miyazaki ici. Panda petit panda pourrait être la préhistoire d’une œuvre devenue magistrale et unique. On y retrouve une orpheline vive et espiègle, croisement entre toutes ses gamines ultérieures, et même furieusement ressemblantes à la récente Ponyo. Ces pandas nous rappellent évidemment le voisin Totoro. Chaque figure fantasmagorique apparaît comme une image de substitution (au père dans le cadre du Panda). Les transports improbables – les rails sous l’eau par exemple qui rappelleront Chihiro – sont aussi présents. Et la nature est déjà cataclysmique.
Bien sûr les scénarii ne sont pas encore affûtés, la réalisation de Takahata est encore trop télévisuelle, le son semble mono. La magie n’est pas encore vraiment là. Mais la fantaisie est bien présente. Grand délire enfantin, les deux films sont des vraies comédies très proches du cinéma muet burlesque. Derrière ces chroniques sur la vie japonaise (métro boulot dodo) et son refus de normalité, les dessins animés assument la fable, qui rappellerait presque Boucle d’or et sa famille ourse, dans laquelle ils nous entraînent. Pour notre plus grande joie.
vincy
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