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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'ennui
France / 1998
16.12.98
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LIAISONS DANGEREUSES
"- On peut tout prévoir, sauf les sentiments."
Tout commence comme dans un jeu pour Martin. La nuit il observe les gens, les suit, jusqu'au jour où il percute l'homme qu'il filait.
Par la suite la jeune muse de cet homme entre dans sa vie. Elle et ses 17 ans vont tout chambouler.
En tant que professeur de philosophie il veut tout connaître sur tout et donner un sens à n'importe quel sentiment, même l'Amour, qui n'en a pas forcément un. C'est avec un malin plaisir qu'il interroge cette enfant et une relation s'installe entre eux
Martin glisse petit à petit d'un amant passionné vers un homme jaloux et possessif. Il se rendra vite compte qu'on ne retient pas longtemps en cage une jeune fille à l'aube de sa vie. Très vite, les interrogatoires se font de plus en plus pressants, jusqu'au jour où il ne peut plus s'en passer. Plus il passe du temps avec elle, plus il a l'impression qu'elle lui échappe...
On sait tous que les relations entre humains sont difficiles et parfois destructrices, pourtant on a du mal à rentrer dans la peau de Martin (Charles Berling). Pris dans son propre engrenage, il s'enlise sans qu'on ait envie de l'aider!
Ce film n'apporte absolument rien d'un point de vue cinématographique. Il comporte même quelques erreurs de prises de vue : un micro dans le champ de la caméra dans les premières scènes du film, des raccords de plans mal faits, un montage trop inégal, un scénario sans surprise...
C'est donc le film tout entier, et jusqu'au acteurs eux-mêmes, qui sont gagnés par la grisaille et la tiédeur : Sophie Guillemin, malheureusement éteinte, et Charles Berling qui pourrait être meilleur s'il étendait son registre au-delà des limites d'un pragmatisme philosophique et d'un machisme contraint.
Autre point noir de ce film, et non des moindres. Il y a ici de nombreuses scènes d'amour passionnées. Jusque là tout va bien. Le plus ennuyeux dans cette histoire freudienne, c'est d'avoir oublié de mentionner l'usage des préservatifs (capotes, condom). C'est tout simplement scandaleux à une époque où les médias nous rappellent sans cesse que nous devons nous préserver. Un très mauvais message, donc, à destination des jeunes.
Cependant, on notera, le rôle frais d'Arielle Dombasle qui ici incarne la confidente de Martin, elle aussi fatiguée de ses histoires de coeur. Comme on la comprend! alix
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